Comprendre les mécanismes
de défaillance des composants de puissance (IGBT) liés de façon spécifique aux
applications photovoltaïques, ou encore aider au dimensionnement des composants
pour optimiser la durée de vie d’un système… Voici quelques-uns des objectifs
du tout nouveau banc de test développé dans le cadre du projet ANR Memphis par
plusieurs laboratoires, dont le Liten, institut de CEA Tech. Cette étude
originale a permis de développer un outil de cyclage de composants de puissance
et de diagnostic de leur état de santé à intervalles réguliers. « Des cycles de vieillissement
spécifiques des profils photovoltaïques ont été définis, que l’on applique sur
un échantillon de modules IGBT pour une étude statistique de 1000 heures,
correspondant à un fonctionnement réel de 5 à 10 années, explique un
chercheur. La tension VCE, qui renseigne
sur la température que l’on trouve à l’intérieur du composant, est mesurée sans
modifier le banc expérimental. » Le banc a judicieusement été monté en
opposant les IGBT en test, ce qui permet de récupérer l’énergie de sortie de
l’un pour l’injecter dans l’autre. La consommation énergétique du dispositif
est ainsi réduite à quelques pourcents de la puissance mise en jeu dans
l’onduleur réel et permet d’étudier des dispositifs de grande puissance avec
des moyens expérimentaux réduits. Aujourd’hui opérationnel, le banc de test
permettra de mieux comprendre le vieillissement des composants pour améliorer
la fiabilité des onduleurs photovoltaïques.