Lors de l'utilisation des batteries, l'électrolyte est souvent le maillon faible qui détermine la durée de vie de l'accumulateur. Longues et coûteuses, les études de vieillissement sont, de ce fait, rares.
Sur la base des travaux[1] menés par DSM/IRAMIS en collaboration avec le Laboratoire de Chimie-Physique d'Orsay, les chercheurs de DSM/IRAMIS à Saclay et du Liten, institut de CEA Tech, ont mis en évidence que l'irradiation des électrolytes des batteries lithium ion permet de simuler fidèlement leur vieillissement naturel, de façon bien plus rapide et plus efficace que les cycles de charge/décharge classiquement utilisés lors des tests. « L'exposition à des cycles très courts de radiolyse aboutit à la formation des mêmes produits de dégradation que les cyclages à chaud. »
Non seulement incomparablement plus rapide, la radiolyse permet en outre de réaliser des études résolues en temps, donnant accès à des informations cinétiques. Par ailleurs, l'énergie transmise à l'échantillon peut facilement être modulée. Il est ainsi possible d'étudier finement les espèces formées en phase gazeuse ou liquide. Enfin, elle présente l'avantage de pouvoir traiter les composants de l'électrolyte (solvant, sels) séparément, ou ensemble.
Déjà publiés, ces résultats ouvrent la voie à des travaux visant à améliorer la durée de vie des accumulateurs en jouant sur la formulation des électrolytes : choix d'additifs, ou criblage de candidats potentiels.