Le diabète de type 1, forme insulino-dépendante de la maladie, représente 5% à 10% des cas. Cette pathologie impose aux patients la surveillance et la régulation de leur glycémie plusieurs fois par jour. Diabeloop, le tout premier pancréas artificiel portable, pourrait améliorer grandement leur quotidien.
Développé par le Centre d'études et de recherches pour l'Intensification du traitement du diabète (CERITD) en collaboration avec le Leti, il est constitué d’un capteur de glycémie en continu (Dexcom) et d’une pompe-patch miniature (Cellnovo). Les deux sont reliés en bluetooth à un smartphone doté d'un algorithme personnalisé mis au point par les chercheurs du Leti. A partir des données issues du capteur et de nombreux autres paramètres (contenus des repas, activité physique, poids, traitements médicamenteux...), l’algorithme calcule la dose d’insuline à injecter, et transmet directement l’information à la pompe. Contrairement aux systèmes existants, Diabeloop fonctionne en boucle fermée, c’est à dire que l’insuline est délivrée automatiquement par la pompe, sans intervention du patient. Ce mécanisme limite le risque de sur ou sous-dosage potentiellement dangereux.
Les premiers essais cliniques menés en collaboration avec une dizaine de CHU sont encourageants. Si tout se passe comme prévu, le produit devrait être commercialisé en 2017, et remboursé par la Sécurité Sociale en 2019.