Avec une densité d’énergie massique théorique deux fois supérieure à celle des batteries lithium-ion, la technologie lithium-soufre semble être une alternative prometteuse pour, notamment, augmenter l’autonomie des véhicules électriques. Mais si la technologie a été validée à l’échelle de la pile bouton en laboratoire, elle peine à passer à l’échelle supérieure en raison de problèmes liés à la solubilité du soufre et à l’utilisation de lithium sous forme métallique.
En adaptant le design de la cellule ainsi que les procédés de mise en œuvre des électrodes, le Liten a en partie résolu ces problèmes. « Quand on augmente la taille de la batterie, la quantité d’électrolyte diminue en proportion, de même que l’efficacité des réactions, explique un chercheur du Liten. Pour pallier ce problème, nous avons modifié le design de l’accumulateur de façon à rendre le soufre plus disponible pour les réactions d’oxydo-réductions. »
Les premiers résultats obtenus montrent que l’on récupère 56% de la capacité théorique du soufre, ce qui est aussi bien, voire mieux, que ce qui se fait en laboratoire avec les piles bouton. « Mais la marge de progression est importante, et l’on peut espérer doubler les performances, simplement en changeant de format. »