Au cœur de l’usine du futur, la
robotique collaborative, ou cobotique, occupe une place croissante dans les
systèmes de production « agiles ». Pour travailler en interaction
avec l’homme, les
contrôleurs des robots doivent être particulièrement fiables. En général, les
logiciels de contrôle sont optimisés par des méthodes analytiques, ou par « essai/erreur ».
Toutefois, l’augmentation du nombre de paramètres de réglage rend ces deux approches
trop longues et coûteuses à mettre en œuvre.
Des
chercheurs du CEA List, institut de CEA Tech, ont décliné la « méthode H∞ structuré », initialement développée pour
l’automatique industrielle, pour contrôler un robot interactif : le bras à
retour d’effort A6.15 de la société RB3D. La méthode, qui permet de tester
toutes les valeurs possibles pour chaque paramètre, a fait gagner le robot en
flexibilité, en transparence et en performance : celui-ci amplifie
efficacement l’effort de l’humain, dans un geste parfaitement contrôlé et sûr. Cette
méthode permet ainsi de déployer des solutions de robotique collaborative
capables de fonctionner dans des conditions sûres en effectuant de plus en plus
de tâches, ouvrant le champ à de nouvelles applications industrielles.
A la
faveur d’un changement de réglementation, de nombreux secteurs industriels sont
concernés par l’explosion de la robotique collaborative. Parmi eux, des
secteurs déjà largement robotisés, comme l’automobile, gagneront encore en
flexibilité, et d’autres, comme l’agro-alimentaire, verront le robot faire son
apparition en soutien à l’humain. Allier le savoir-faire de l’opérateur tout en
limitant la pénibilité des tâches : un duo gagnant pour l’amélioration de
la qualité, de la fiabilité et de l’efficacité. Une révolution est en
marche !