La spectrométrie de masse à base de Nano Systèmes Electro Mécaniques (NEMS) peut être utilisée pour la détection de particules neutres. C'est ce que démontrent les travaux menés par une équipe du LETI, au sein de CEA Tech, en collaboration avec la DSV et la DSM, et publiés dans la revue Nature Communications. En rendant caduque l'étape d'ionisation préalable des particules à étudier, ces travaux lèvent la plupart des principales contraintes de la spectrométrie de masse liées à l'utilisation de champs électromagnétiques. Ils rendent en outre envisageable l'analyse de particules « lourdes » que la technique classique peine à détecter, comme les virus, les complexes protéiques ou les organelles (fragments de cellules).
Cette première scientifique élargit le champ d'applications de la spectrométrie de masse en recherche bien sûr, mais aussi en biologie clinique (diagnostic), en médecine pour la quantification de vésicules excrétées par les cellules cancéreuses résiduelles par exemple, et en sciences des matériaux où elle permettra de caractériser de nouveaux polymères et mélanges de nanoparticules.
Ces résultats ont d'ores et déjà donné lieu à un dépôt de plusieurs brevets. Obtenus pour le moment sur des particules métalliques, ils ne devraient pas tarder à être confirmés sur des particules biologiques en solution. A suivre !
© V.GUILLY/CEA