Services hospitaliers saturés, délais de prise en charge des patients de plus en plus longs… Pour désengorger les urgences, la biologie médicale délocalisée, connectée du terrain au laboratoire de biologie médicale, est une piste à l'étude qui pourrait être généralisée par la prochaine Loi de Finances de la Sécurité Sociale (LFSS). Une première expérience à large échelle vient d'être amorcée à travers l'expérimentation Di@pason dans le cadre de la LFSS, dans lequel 10 000 patients sous traitement anticoagulant vont bénéficier pendant 18 mois du parcours de soin connecté d'Avalun.
La start-up essaimée du CEA-Leti, institut du CEA , développe un laboratoire de poche connecté : le LabPad. Grâce à une technologie unique et brevetée d'imagerie sans lentille, ce dernier calcule par analyse d'images l'INR, un temps de coagulation sanguine normalisé. Son utilisation au chevet du patient à partir d'une simple goutte de sang capillaire réduit à quelques minutes le temps d'obtention des résultats (qui peut aujourd'hui aller jusqu'à 12 heures), et permet une prise en charge rapide, sans saturer les laboratoires d'analyses. Si les résultats de cet essai sont convaincants, le dispositif pourra être généralisé à 700 000 patients.
Le fait d'être sélectionné pour cette expérimentation permettra à Avalun de continuer à bâtir des parcours de soins adaptés aux besoins des patients en ville, tout en conservant l'ensemble des professionnels de santé impliqués. Au-delà de la première mesure d'INR, Avalun se prépare à réaliser d'autres mesures biologiques sur le LabPad, pour les déployer dès que la législation le permettra.