Chaque année, trois tonnes de plaques de silicium sortent des salles blanches du CEA-Leti. Non destinés à être commercialisés, les wafers finissaient jusqu'à présent minutieusement broyés, avant d'être envoyés dans un centre d'enfouissement technique. Couteuse, cette solution impose en outre un travail long, pénible et dangereux aux personnels du laboratoire. Sans compter qu'elle n'est pas très satisfaisante sur le plan environnemental.

Afin de se simplifier la tâche tout en offrant une réelle seconde vie au silicium, le Leti a mis en place et validé une nouvelle filière de valorisation du matériau. Entrant dans la composition de nombreux alliages, le silicium est désormais envoyé à une fonderie d'aluminium située à 400 kilomètres du centre. Pas de traitement préalable nécessaire, plus de broyage : les plaques sont envoyées telles quelles à la fonderie, dans des sacs scellés. Elles sont placées sous haute surveillance jusqu'à leur mise au four, afin de garantir la confidentialité des informations contenues sur les démonstrateurs et prototypes.

En place depuis quelques mois, la filière donne entière satisfaction à la fois au laboratoire pour qui elle génère des économies de temps et d'argent non négligeables, et à la fonderie qui achète une excellente matière première à bas coût. Bref, tout le monde y gagne !