Background Image
Table of Contents Table of Contents
Previous Page  13 / 16 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 13 / 16 Next Page
Page Background

Checkpoint

Les checkpoints immunologiques inhibent

la réponse immunitaire.

ne nouvelle stratégie

d’immunothérapie pour traiter

le cancer est développée par

une équipe du CEA-IMETI. Celle-ci est

basée sur le blocage d’un «

checkpoint

*

»

de la réponse immune. En effet, le dosage

de cette réponse est subtil: le système

immunitaire doit lutter contre les

agresseurs (virus, cellules cancéreuses...)

sans tomber dans une réaction violente,

alors délétère pour l’organisme. Les

chercheurs se sont intéressés à la

molécule HLA-G, l’un de ces chekpoints.

Connue pour son rôle dans la tolérance

fœto-maternelle (le fœtus n’est pas rejeté

par l’organisme maternel), l’HLA-G a été

également retrouvée dans des cellules

tumorales dans les stades les plus avancés.

Dans ce cas, elle inhibe la réponse de

l’organisme face au développement du

cancer. Les chercheurs ont développé

des anticorps humanisés ciblant le

checkpoint HLA-G et capables de le

bloquer chez un modèle rongeur. Ils

envisagent une première application pour

les cancers de la vessie, en remplacement

ou en complément de l’immunothérapie

actuelle et des thérapies conventionnelles

(chirurgie et radiothérapie) et pour

les cancers du rein, également traités

par chirurgie mais résistants à la

radiothérapie. Les essais cliniques

pourraient démarrer d’ici fin 2016.

In European Urology

Une piste contre

les cancers de la

vessie et du rein

IMMUNOTHÉRAPIE

U

13

PANORAMIQUE

es petits ARN, qui circulent dans tous

les fluides biologiques, pourraient

servir de biomarqueurs facilement

dosables pour détecter des cancers. Appelés

micro-ARNs, leur rôle est de réguler l’expres-

sion des gènes. Certains sont ainsi spécifiques

de gènes impliqués dans la protection anti-tu-

morale. Faire correspondre unmicro-ARN à un

gène n’est pas une mince affaire: ils sont plus

d’un millier, chacun régulant non pas un, mais

plusieurs gènes. Grâce à un algorithme statis-

tique, une équipe du CEA-IRTSV a pu sonder une

vaste base de données de personnes atteintes

de cancer. Elle a pu ainsi identifier un micro-

ARN jouant un rôle dans la protection anti-tu-

morale, et significativement peu présent chez

des patientes atteintes d’une tumeur mammaire.

Il pourrait ainsi constituer un biomarqueur pré-

coce du cancer du sein, facile et rapide à doser

à partir d’un prélèvement d’urine ou de sang.

In Scientific Report

  sur

http://dsv.cea.fr

L

Cancer : un biomarqueur

facile à doser

DIAGNOSTIC

epérée pour sa capacité à protéger

les neurones, la protéine CNTF

1

est

en cours d’essais cliniques pour trai-

ter des maladies neurodégénératives (mala-

die de Huntington, sclérose en plaques...). Or

une étude menée au CEA-I2BM, basée sur des

techniques d’imagerie multimodale

2

, vient de

révéler qu’elle a des effets sur le métabolisme

cérébral jusqu’alors considérés comme des

signes de souffrance neuronale. Il s’agit no-

tamment d’une baisse du taux de métabolites

intraneuronaux. Les propriétés neuroprotec-

trices de la CNTF sont telles que les chercheurs

reconsidèrent les effets observés : ces derniers

pourraient être associés à une réorganisation

du métabolisme qui, au contraire, serait béné-

fique à la survie des neurones.

In Journal of cerebral bloodflow

andmetabolism

R

Des effets

neuroprotecteurs

inattendus...

IMAGERIE CÉRÉBRALE

1

CNTF pour Ciliary NeuroTrophic Factor, facteur

neurotrophique ciliaire.

2

Les techniques d’imagerie multimodale mises en œuvre

sont la spectroscopie RMN in vivo, la chromatographie

en phase liquide à haute performance et l’IRM in situ.

Mise en évidence par imagerie d’une baisse de concentration de glutamate dans

le cerveau d’un modèle rongeur (en bleu et vert) associée à la surexpression de CNTF

(en grisé sur l’image de droite).

© C. Escartin/CEA

À gauche, une cellule dans laquelle un microARN

sélectionné par les chercheurs bloque

l’expression d’une protéine (orange et rouge, à

droite) impliquée dans la progression tumorale.

© CEA

Expression de la molécule HLA-G par

les cellules tumorales du cancer du rein.

© J. Vérine/CEA