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Communiqué de presse | Climat | Environnement

Sciences du climat

Valérie Masson-Delmotte reçoit le Prix Martha T. Muse 2015


​Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au CEA, reçoit le prix Martha T. Muse 2015 « for Science and Policy in Antarctica ». Cette récompense est décernée par le Comité scientifique sur la recherche en Antarctique (SCAR, Scientific Committee on Antarctic Research), au nom de la Fondation Tinker. 

Publié le 1 juillet 2015
Le prix Martha T. Muse 2015 « for Science and Policy in Antarctica » récompense l’œuvre scientifique de Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE : CEA-CNRS-UVSQ/IPSL), et plus particulièrement sa contribution décisive à l’étude d’une archive climatique exceptionnelle, couvrant 800 000 ans, extraite du site européen EPICA Dome C, en Antarctique.
 Spécialiste de l’évolution du climat et des processus reliant les isotopes stables des précipitations aux paramètres climatiques, la chercheuse a notamment été auteure coordinatrice, responsable du chapitre « Paléoclimats » du dernier rapport du Giec (IPCC AR5 WG1). Elle a également participé à la rédaction du rapport du SCAR de 2009 « Antarctic
Climate Change and the Environment » et à sa mise à jour en 2013. Depuis plus de vingt ans, elle a publié 183 articles dans des revues scientifiques à comité de lecture, dont 7 dans Nature et 10 dans Science, et a contribué à des chapitres de 6 livres.  Ce prix, dont le montant s’élève à 100 000$, est décerné chaque année à une personnalité ayant apporté une contribution significative, dans le champ scientifique ou politique, à la compréhension ou à la  préservation de l’Antarctique. La Fondation Tinker honore par une récompense prestigieuse l’excellence des travaux d’un chercheur ou d’une chercheuse en milieu de carrière. Inspiré par la passion de Martha T. Muse pour l’Antarctique, ce prix a été créé à la suite de l’Année polaire internationale 2007-2008. Les recherches de Valérie Masson-Delmotte sur les carottes de glace de l'Antarctique n’auraient pas été possibles sans le soutien de l'Institut polaire français (IPEV).


Valérie Masson-Delmotte, chercheurs au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement

VMD-1.pngValérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue au CEA. Centralienne, elle a effectué un doctorat au CEA et est directrice de recherches au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ Paris Saclay / IPSL) et a contribué aux deux derniers rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Valérie a écrit plusieurs ouvrages de popularisation des sciences sur le climat, pour les enfants, comme « Le climat de nos ancêtres à nos enfants », avec Bérengère Dubrulle, « Les expéditions polaires » avec Gérard Jugie et  « Atmosphère : quel effet de serre ? » avec Marc Delmotte, et pour le grand public, comme « Le climat, La Terre et les Hommes », avec Jean Poitou et Pascale Braconnot. Elle a reçu le prix Irène Joliot-Curie du Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, dans la catégorie « femme scientifique de l'année » en 2013.


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La station Concordia est l'une des trois bases scientifiques en Antarctique, avec la base américaine Amundsen Scott et la base russe Vostok. Située sur le dôme C, elle est animée par l'IPEV et le PNRA italien (Programma Nazionale di Ricerche in Antartide). Sa construction a été achevée en 2004. La station scientifique accueille différents programmes de recherche, dont le projet EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica). Ce consortium, initié en 1995, regroupe 10 pays européens. Il a réussi à forer la calotte glaciaire sur deux sites antarctiques diamétralement opposés, l'un au Dôme C, l'autre dans la région de la Terre de la Reine Maud, obtenant des archives exceptionnelles des variations climatiques passées. Il vise aujourd’hui à remonter encore plus loin vers le passé, en recherchant un site permettant d’obtenir des carottes de glace de plus de 1,2 million d’années.© CEA-IPEV

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Une carotte de glace extraite d’un forage à Concordia/Dome C dans le cadre du projet EPICA. © CEA-IPEV 


Le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement

Le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) dépend du CEA, du CNRS, et de l'Université Versailles St Quentin-en-Yvelines (UVSQ), et fait partie de la nouvelle université Paris Saclay. Avec plus de 330 personnes, le LSCE fait partie de l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), qui regroupe en Ile-de-France 9 laboratoires publics impliqués dans la recherche sur l'environnement terrestre et planétaire. Les chercheurs du LSCE étudient la variabilité naturelle du climat et sa perturbation anthropique. Ils mettent en regard les variations climatiques passées et celles pouvant intervenir dans le futur, en combinant l'observation et la simulation numérique. Huit chercheurs du LSCE ont été impliqués dans les travaux du 5ème rapport du Giec.


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