Parce qu'elle constitue une filière stratégique pour de nombreux secteurs (automobile, aéronautique, défense et sécurité, objets connectés, …), la filière micro-nanoélectronique est la première à bénéficier du tout nouveau dispositif européen visant à favoriser des projets d'intérêt transnational dans des domaines clés : le projet important d'intérêt européen commun (IPCEI, pour Important project of commun european interest).
Les 27 industriels du consortium issus de 4 pays (Allemagne, France, Italie, Royaume-Unis) et associés à deux instituts de recherche dont le Leti, institut de CEA Tech, recevront un soutien public de 1,75 milliard d'euros. Nano2022, dont le financement a été annoncé à hauteur de 800 M€ en mai 2018, constitue le volet français de ce soutien public. Le Leti y est le partenaire en R&D de la quasi-totalité des chefs de file industriels nationaux, mettant ainsi en lumière son rôle central au profit de l'industrie nationale des semi-conducteurs.
Le Leti développe des technologies dans 4 des 5 domaines clés autour desquels se concentreront les travaux du consortium : les composants digitaux très basse consommation pour le calcul embarqué, les composants de puissance à base de GaN (par exemple) pour traiter les courants et les tensions très élevés, les capteurs intelligents avec notamment les imageurs, et enfin les matériaux semi-conducteurs hétérogènes, lesquels représentent une alternative au silicium à la base de la grande majorité des puces électroniques actuelles.
*STMicroelectronics, Soitec, Sofradir, Ulis, Murata France (ex-IPDia), X-Fab France (ex-Altis Semiconductors) et le Leti