Les sciences du vivant à Fontenay-aux-Roses
RADIOBIOLOGIE
Depuis la mise en service de Zoé, la question de la protection de l’homme et de l’environnement contre les radiations est une préoccupation. Dès 1951, le service de protection contre les rayonnements est créé ; puis, en 1976, l’institut de protection et de sûreté nucléaire qui deviendra l’IRSN en 2001. Cette préoccupation est d’autre part marquée sur le centre de Fontenay-aux-Roses par l’installation de laboratoires de radiobiologie, de dosimétrie et d’irradiateurs tant pour la recherche appliquée que pour la recherche fondamentale. Ainsi, les travaux en cytogénétique (étude des chromosomes) sont menés dès 1977, ouvrant la voie à la biologie moléculaire.
Comptage de chromosomes, années 50. ©CEA
NEUROVIROLOGIE
En 1988, le centre élargit le spectre de ses recherches avec la création d’un laboratoire de neurovirologie. Ses chercheurs s’intéressent à de nouveaux pathogènes particulièrement résistants aux radiations : le virus du Sida (découvert en 1980) et les prions, agents caractéristiques de l’encéphalopathie spongiforme bovine apparue en 1986. Le centre montre sa capacité à contribuer à des enjeux de santé mondiaux notamment avec la mise au point d’un test diagnostic postmortem de la maladie de la vache folle au cœur de la crise sanitaire des années 1990. Cette technologie a permis de sécuriser la filière alimentaire bovine.
UN CENTRE POUR LES SCIENCES DU VIVANT
De grandes infrastructures en biologie prennent place à Fontenay-aux-Roses : la plateforme de recherche sur les prions NeuroPrion, en 2004, un plateau technique d’irradiation à de très faibles doses, en 2005. Le Centre National de Recherche en Génomique Humaine (CNRGH) et le Genoscope sont rattachés au centre de Fontenay-aux-Roses en 2007. En 2009, le centre préclinique dédié au développement et à la validation de thérapies innovantes, MIRCen, est inauguré. Il constitue un plateau de recherches unique en Europe. Cette dynamique se poursuit avec la création de deux nouvelles infrastructures nationales en biologie et santé uniques en Europe : IDMIT, dans le domaine des maladies infectieuses et NeurATRIS, dans le domaine de la recherche translationnelle pour les neurosciences. Le centre est rattaché à la Direction de la recherche fondamentale du CEA depuis janvier 2016. Depuis février 2017, il est regroupé avec le centre CEA de Saclay pour constituer le centre CEA Paris Saclay. Ce regroupement répond à des enjeux de lisibilité et d'optimisation. Il s'inscrit dans le développement de la communauté d'universités et d'établissements ''Université Paris-Saclay" qui représente environ 15% de la recherche française.