Le CEA
Le Commisariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un organisme public de recherche créé à l'initiative du général De Gaulle le 18 octobre 1945. Acteur clé de la recherche scientifique et technologique, le CEA travaille sur quatre domaines principaux : les énergies bas carbone, le numérique, les technologies pour la médecine du futur et la défense et la sécurité.
Le CEA s'implante en mars 1946 sur le site de Fontenay-aux-Roses, situé à côté de Paris. Il compte aujourd'hui 9 centres de recherches implantés dans toute la France.
Les recherches sur la fission
La pile Zoé – Premier réacteur nucléaire expérimental français
Début 1947, il est décidé de construire une pile de faible puissance alimentée à l’oxyde d’uranium et modérée à l’eau lourde. Il faudra 15 mois et demi et 400 ingénieurs et techniciens pour aboutir à la première mise en service de Zoé. D’une puissance initiale de l’ordre de 10kw, sa puissance sera élevée en 1953 à 150kW. Zoé est exploitée principalement pour les mesures de pureté des matériaux nucléaires et sa grande stabilité en a fait un instrument incomparable pour l’étalonnage des détecteurs et des instruments de mesure. Elle a aussi fourni les hôpitaux et laboratoires français en radioéléments pour la médecine et la science.
Le 6 avril 1976 à 11h51, elle est arrêtée définitivement. Son assainissement se termine en 1978.
À la suite de la pile Zoé, deux piles-piscines ont été mises en service sur le centre de Fontenay-aux-Roses pour l’étude des matériaux : Minerve et Triton, aujourd’hui démantelées.
Les recherches sur la fusion
Les recherches sur la fusion contrôlée commencent dès 1957 à Fontenay-aux-Roses avec le Tore TA 2000, puis le Tokamak de Fontenay-aux-Roses (TFR) est mis en service en mars 1973. Pendant 3 ans, il est le plus performant au monde. Le Tokamak est un dispositif torique qui permet de créer et de confiner un plasma d’hydrogène ou de deutérium à une température de plus de 10 millions de degrés grâce à un champ magnétique intense. Les installations concernant les recherches sur la fusion devenant de plus en plus imposantes, en 1985, ces recherches se délocalisent à Cadarache. Les locaux laissés par la fusion vont permettre l’accueil de recherches sur la robotique (1987).
Les recherches en radiochimie et radiométallurgie
Le centre de Fontenay-aux-Roses a accueilli les laboratoires pilotes de l’ensemble de la chaîne du combustible nucléaire : traitement du minerai, fabrication du combustible (alliages et céramiques), analyse de la corrosion, traitement du combustible irradié et même celui des déchets et des effluents, en utilisant notamment l’incorporation dans des verres. Quand les installations ont eu besoin d’atteindre une taille plus importante, elles ont été délocalisées dans des centres moins urbains (Marcoule, Cadarache…). Le dernier laboratoire « chaud » a été fermé en 1995.
Les procédés pilotes de l’usine Areva de retraitement à La Hague ont été élaborés à Fontenay-aux-Roses. De très nombreuses
cellules blindées y ont été construites pour étudier différents procédés d’extraction du plutonium et la stabilisation des produits de fission par incorporation dans des verres.