Historique
En 1946, le fort de Châtillon a été choisi pour accueillir les premières activités de recherche du CEA. Il devient ainsi le berceau de la physique nucléaire française. Zoé, la première pile atomique française, y a fonctionné de 1948 à 1976. Deux
générations d’installations nucléaires de recherche se sont succédé, afin d’étudier la fission et la fusion nucléaires et de mettre au point les procédés de retraitement du combustible nucléaire ou de conditionnement des déchets.
Dans la démarche globale de renouvellement progressif de son parc
d’installations nucléaires, le CEA a décidé de transférer les activités nucléaires de Fontenay-aux Roses vers son site de Marcoule, dans de nouvelles installations dédiées. Les installations nucléaires de Fontenay-aux-Roses de la seconde génération ont ainsi progressivement été mises à l’arrêt entre 1982 et 1995. Dès lors, le CEA a entrepris de les assainir et de les démanteler. L’ensemble de ces actions s’inscrit dans un cadre législatif national, complété par un ensemble de réglementations spécifiques. Avec en particulier, en 2006, la publication des décrets de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement (décret MAD/DEM).
Objectifs des opérations d’assainissement démantèlement
En tant qu’exploitant nucléaire, le CEA est responsable des opérations d’assainissement et de démantèlement proprement dites ainsi que de la gestion des déchets radioactifs qui en sont issus. Les opérations menées à Fontenay-aux-Roses couvrent donc 3 volets :
- L’assainissement est la première étape visant, dans une installation nucléaire, à réduire les risques liés à la radioactivité. On évacue notamment les substances dangereuses (matières radioactives, produits chimiques, etc.).
- Le démantèlement est l’ensemble des opérations techniques (démontage d’équipement, etc.) qui conduisent, après assainissement final, au déclassement de l’installation (Radiation de la liste des installations nucléaires de base).
- Les déchets générés par ces opérations sont triés et inventoriés précisément par type
d’activité radiologique (très faiblement actif, faiblement actif, moyennement actif..). Ils sont ensuite orientés vers la filière adaptée de traitement, de conditionnement et de stockage sur les sites de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) ou entreposés en attente d’un exutoire.
Ces opérations d’assainissement et de démantèlement s’effectuent sous le regard de
l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), de l’Inspection générale nucléaire du CEA (IGN) et de la Cellule sûreté du centre (CSMTQ) qui réalisent régulièrement des inspections, des audits et des contrôles. Elles relèvent de la loi sur la
transparence et la sécurité en matière nucléaire du 13 juin 2006.