Le génome du pois est particulièrement
volumineux : plus de 1,4 fois plus grand que le génome humain (4,5 Gigabases
contre environ 3,2). Il est d’autant plus complexe qu’il contient beaucoup de
séquences hautement répétées. Pour le reconstituer, une équipe
internationale (Australie, Canada, Etats-Unis, France, Nouvelle-Zélande,
République Tchèque), dont des chercheurs du Genoscope et de l’INRA, ont dû
ordonner plusieurs milliards de courtes séquences d’ADN.
Grâce à des approches de phylogénétique et
de paléo-génomique, cette équipe a montré que des réarrangements génomiques
majeurs ont eu lieu lors de l’évolution des légumineuses. Le genre Pisum, auquel appartient le petit pois, est
notamment l’objet d’une évolution génique intense, probablement en lien avec l’agrandissement
de la taille de son génome.
Connaitre le génome du pois dans sa
globalité permettra une meilleure compréhension des bases moléculaires des
caractères d'intérêt agronomique chez le pois, comme la résistance aux
maladies, la régularité du rendement ou la valeur nutritionnelle. Cela en facilitera
la sélection chez cette espèce, dans un contexte de changement climatique et de
fortes demande en protéines végétales.
Ces résultats ont fait l’objet d’un
communiqué de presse.