Les régions désertiques représentent entre 20 et 36 % des terres émergées du globe terrestre, selon les critères de définition. L'irradiance y est élevée et constante, et les conflits d'usage des terres très limités. Le désert d'Atacama au Chili constitue un lieu privilégié pour l'installation de systèmes solaires photovoltaïques. Ce fort potentiel est notamment dû à son exposition favorable et ses températures basses
Les conditions climatiques extrêmes des déserts soulèvent toutefois la question de la durabilité et de la bancabilité de systèmes photovoltaïques principalement développés pour des climats tempérés.
Diverses études ont montré la nécessité d'établir des séquences renforcées de tests en laboratoire pour améliorer la représentativité des conditions extérieures réelles. Des retours d'expérience à la fois de mesures sur site, d'essais en laboratoire ou encore de modélisation montrent que des taux élevés d'irradiation, d'humidité, de fortes variations de température lors de cycles jours/nuits sont extrêmement exigeants pour les modules photovoltaïques. Ces facteurs de stress ont des valeurs standardisées, décrites par les normes, qui s'avèrent insuffisantes pour décrire de manière satisfaisante les environnements sévères comme le désert d'Atacama.
Afin de garantir la fiabilité des systèmes, les méthodes de caractérisation doivent être adaptées. Leur définition ainsi que leur validation font l'objet d'une partie des travaux menés dans le cadre d'ATAMOSTEC.
Pour cela et pour adresser les conditions extrêmes d'un environnement tel que celui-là de façon représentative, il est nécessaire de porter une attention particulière aux ultraviolets (UV) combinés à la chaleur humide, au brouillard salin, et aux grandes variations de température. Les essais en laboratoire sont corroborés par des mesures en extérieur dans le désert d'Atacama.
Le référentiel élaboré a permis de sélectionner les essais de vieillissement appropriés tout en explorant la fiabilité et la durabilité d'une large gamme de panneaux. L'analyse inclue des variations de composantes telles que les encapsulants, les cellules à haut rendement, ainsi que le mode d'interconnexion des cellules
Les partenaires du projet cherchent ainsi à définir et vérifier une procédure de test pour créer un « label désert » pour les panneaux photovoltaïques, à mieux comprendre les mécanismes de vieillissement et à définir la composition d'un panneau photovoltaïque pour le désert.
© ATAMOSTEC
Ces travaux sont réalisés en collaboration avec ATAMOSTEC (Chili) et reçoivent le support financier et organisationnel de l'agence gouvernementale chilienne CORFO.