La mission Euclid est une mission principalement dédiée à la cosmologie, précisément sur l’étude de l’origine, de la nature, de la structure et de l'évolution de l'Univers. Elle a pour but d’accroître nos connaissances sur deux composantes encore mystérieuses de notre Univers, l’énergie noire et la matière noire.
Développé pour explorer l’évolution de l’Univers sombre, Euclid créera une carte 3D de l’Univers, avec le temps comme troisième dimension, en observant des milliards de galaxies jusqu’à 10 milliards d’années-lumière, dans plus d’un tiers du ciel.
En caractérisant l’évolution de l’Univers au cours des 10 derniers milliards d’années, Euclid révélera comment il s’est étendu et comment sa structure s’est formée au cours de l’histoire cosmique. Les astronomes pourront déduire de ces données des propriétés de l’énergie noire et de la matière noire, qui contribuent ensemble à 95 % de l’Univers, ainsi que des propriétés de la gravité, ce qui permettra d’en savoir davantage sur leur nature exacte.
L'ESA est responsable de la mission Euclid. Le consortium Euclid est en charge de la fourniture à l'ESA des instruments Euclid et de la partie majeure du Segment Sol Scientifique (SGS – Sciences Ground Segment). La NASA contribue à Euclid via la fourniture des détecteurs de vol de l'instrument NISP et de leur électronique de lecture. Le consortium Euclid regroupe aujourd’hui plus de 2 200 personnes (dont 425 en France) réparties dans 250 laboratoires (dont 35 en France) de 16 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse, Canada et États-Unis). Sont impliqués au niveau de la France, le CNES, le CNRS et le CEA. Les principaux industriels impliqués sont Thales Alenia Space & Airbus Defence and Space.
Avec ce lancement, nous n’avons jamais été aussi près de résoudre les mystères de l’Univers. Je tiens avant tout à remercier les équipes, qui se sont mobilisées pour certaines depuis 20 ans sur ce projet. Nous avons hâte de voir les premières lumières des instruments VIS & NISP ; à la suite de la mission spatiale Webb et en attendant Svom en 2024, ces programmes témoignent de l’excellence du CEA et des laboratoires français pour la conception d’imageurs spatiaux, le traitement de leurs données et leur exploitation scientifique. » François Jacq, administrateur général du CEA, à l'occasion de ce succès