Siquance a l’ambition de devenir un leader technologique mondial dans le domaine du calcul quantique. Cette entreprise fabless entend développer et commercialiser à terme, un ordinateur quantique à base silicium, c’est à dire à partir des mêmes technologies que celles des circuits intégrés standards. La rupture technologique principale repose sur la transformation d’un transistor, unité de base du calcul classique, en un bit quantique, unité de base du calcul quantique. Assemblés, ces bits quantiques formeront un nouveau type de calculateur, capable de résoudre de nombreux problèmes aujourd’hui inaccessibles aux ordinateurs classiques.
Cette technologie à base de semi-conducteur est l’approche qui semble la plus rapidement industrialisable à grande échelle. Siquance s’appuie sur les capacités de production existantes, particulièrement les usines de semi-conducteurs françaises et européennes.
Le calcul quantique devrait permettre de résoudre des équations complexes, actuellement hors de portée des ordinateurs conventionnels. Celui-ci adresse une variété de secteurs industriels stratégiques et/ou de pointe : santé, ingénierie, météorologie, finance, etc.. Disruptif, il offre une opportunité à l’Europe de rétablir l’équilibre des forces avec les États-Unis et l’Asie dans le domaine du numérique.
Siquance a été fondée par Maud Vinet (CEO, issue du CEA, lauréate ERC), Tristan Meunier (CTO, issu du CNRS, lauréat ERC) et François Perruchot (COO, issu du CEA), experts internationaux des technologies silicium, de l’ingénierie quantique et du marketing stratégique. Siquance s’appuie sur 15 ans de travaux de recherche au CEA et au CNRS, dans les locaux desquels ses fondateurs travaillent ensemble depuis six ans.
L’entreprise est fortement soutenue par le CEA et le CNRS, présents au capital de Siquance et qui ont fait bénéficier l’entreprise de leurs expertises et capacités de R&D, de leurs propriétés intellectuelles, de leurs moyens technologiques ainsi que de leurs solides écosystèmes couvrant l’ensemble des enjeux technologiques du quantique, de la recherche fondamentale à l’industrialisation.
Un programme de R&D avec le CEA et le CNRS devrait se traduire par la mise en place de deux laboratoires communs, des formes de collaboration entre recherche publique et entreprises. Il prolongera le soutien apporté par le CEA et le CNRS.
Siquance s’est doté d’un conseil stratégique de haut niveau pour préparer l’industrialisation.
À cette occasion, Maud Vinet a déclaré : « Grâce à la filière industrielle des semi-conducteurs et au calcul quantique qui permet d’adresser tous les domaines de l’industrie, Siquance souhaite s’imposer rapidement et se déployer sur un marché mondial qui a terme ambitionne de créer une valeur de plusieurs centaines de milliards d’euros pour tous ces domaines. »
Jean-Philippe Bourgoin, responsable du programme quantique du CEA, a ajouté : « Le CEA mène un programme de grande ampleur sur les technologies quantiques, visant à apporter les ruptures indispensables à leur développement, en particulier sur le calcul quantique. Il s’agit aussi d’anticiper la révolution du traitement de l’information qui accompagnera son déploiement. Acteur historique de la recherche sur le quantique et le semi-conducteur, nous nous réjouissons de voir nos avancées scientifiques, nos briques technologiques et le travail conjoint avec le CNRS, être à la racine de nouvelles entreprises deeptech dans ce domaine porteur d’enjeux forts de souveraineté industrielle et stratégique. »
Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation au CNRS, précise : « Le CNRS poursuit son investissement stratégique dans le domaine du quantique avec la création de Siquance. Nous sommes ravis de contribuer, conjointement avec un autre organisme de recherche, à l’émergence d’un nouvel acteur clé du secteur en France. Nous sommes confiants dans le potentiel de notre écosystème pour reproduire une approche partenariale similaire, à la hauteur des enjeux de souveraineté technologique et industrielle de notre pays. »