C’était la première fois que le comité de pilotage se réunissait, depuis la signature, en janvier dernier, de l’accord-cadre entre le CNES et le CEA. D’une durée de cinq ans, cet accord-cadre fait suite à un premier accord signé en 2004 et s’inscrit dans la continuité de la collaboration étroite poursuivie par les deux organismes depuis plus de 50 ans dans le domaine de l’astrophysique, avec des résultats majeurs comme ceux du télescope Herschel et avec une implication à différents niveaux dans les grandes missions d’astrophysique telles que Svom, Euclid ou Athena ou encore d’observation de la Terre comme MicroCarb ou Merlin, destinées à mesurer les émissions régionales de gaz à effet de serre.
Les domaines couverts par ce nouvel accord concernent aussi bien l’astrophysique que les sciences du climat et de l’environnement, la physique des fluides, la radiobiologie ou les sciences du vivant. En complément, le CNES et le CEA ont identifié une vingtaine de thèmes technologiques d’intérêt commun comme les nanotechnologies, la cryogénie, l’optoélectronique, les nouveaux matériaux et la modélisation.
Le comité de pilotage a permis aux équipes de faire un point d’avancement et de dégager des axes prioritaires parmi les différents sujets concernés par cette collaboration, tant sur les thèmes scientifiques que technologiques. Sur le plan scientifique et plus précisément dans le domaine de l’observation de la Terre, les gaz à effet de serre ont fait l’objet de nombreux échanges. L’expertise du LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement), une unité mixte de recherche entre le CNRS, le CEA et l’Université de Versailles Saint-Quentin, est d’ailleurs primordiale sur ces sujets, en particulier dans le cadre des missions Merlin et MicroCarb.
Par ailleurs, dans une vision prospective à moyen terme, le CEA a proposé au CNES d’identifier les points de convergence et d’intérêts partagés sur les questions des infrastructures numériques et du Big Data.
Daniel Verwaerde, qui avait suivi avec intérêt le renouvellement de cet accord en tant que Directeur des applications militaires du CEA, a exprimé toute sa satisfaction pour la richesse scientifique des résultats présentés mais également pour la qualité des relations entre les équipes, confiance mutuelle et enthousiasme partagé. De son côté, Jean-Yves Le Gall a déclaré que cette première réunion de coordination avec Daniel Verwaerde et son équipe a été véritablement fructueuse ; il s’est réjoui du nouveau dynamisme qu’elle instaure dans cette coopération de très longue date qui s’est déjà traduite par de très nombreux succès.