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Signature d’un avenant au contrat stratégique de la filière nucléaire


​Le 15 avril 2021, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, et le Comité stratégique de filière (CSF) nucléaire, auquel siège François Jacq, administrateur général du CEA, ont signé l’avenant au contrat de filière du CSF nucléaire.

Publié le 16 avril 2021

​Cet avenant actualise le contrat de filière du CSF initialement signé le 28 janvier 2019 en prenant en compte à la fois la publication de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2019-2028 et les nouveaux enjeux soulevés par la crise sanitaire. Il intègre notamment les priorités et moyens du plan « France Relance » présenté par le gouvernement le 3 septembre 2020, qui prévoit 470 millions d’euros consacrés au redéploiement industriel de la filière nucléaire.


Cet avenant réaffirme une trajectoire ambitieuse pour la filière, avec de nouvelles actions concernant sa structuration et la solidarité à destination des PME et ETI en son sein, la garantie de ses emplois et compétences et le renforcement de ses capacités industrielles, notamment grâce à la démarche d’innovation d’entreprise et au numérique. Il s’inscrit dans la lignée des efforts engagés ces dernières années pour structurer les acteurs du nucléaire, avec notamment la création du GIFEN et du CSFN.

Le CEA se réjouit de la signature de cet avenant. Il témoigne du dynamisme de la filière nucléaire, 3e filière industrielle française, et de sa capacité à innover pour s’adapter aux évolutions des enjeux sociétaux. La trajectoire qu’il fixe et les moyens associés lui permettront d’amplifier son rôle dans la relance économique et la poursuite de la stratégie bas carbone de la France. En tant qu’organisme de R&D acteur de la filière, le CEA y prendra toute sa place, au profit des grands opérateurs comme des PME et ETI et au bénéfice de la société. »
François Jacq, administrateur général du CEA


Le rôle du CEA dans le contrat

Le CEA soutient par ses actions de R&D les acteurs de la filière et les objectifs du contrat. Voici quelques-unes de ses actions.  

Formation & compétences

L’axe 1 du contrat de filière porte sur la garantie, dans la durée, des emplois, des compétences et des formations. Il est renforcé par de nouvelles actions dans l’avenant.
Le CEA, par le biais de l’INSTN qu’il administre, contribue cet axe, aussi bien au niveau français qu’à l’international (labellisation ICERR) : il forme et recrute des techniciens et ingénieurs dans tous les domaines, y compris les domaines sensibles évoqués dans le contrat de filière, tels que les soudeurs et les usineurs. Sa diversité lui permet d’accueillir tous les profils, des étudiants en doctorat sur la modélisation avancée en calcul haute performance, à des techniciens en formation par alternance dans les métiers de l’assainissement-démantèlement.

Transformation numérique de la filière

En tant qu’organisme de recherche, le CEA développe ses capacités d’innovation dans le domaine de la transition numérique, et accompagne la filière dans sa transformation numérique. Il est ainsi partenaire du projet « Réacteur numérique » piloté par EDF et réunissant neuf partenaires. Ce projet, qui vise à concevoir une réplique numérique et fonctionnelle d’une centrale nucléaire, sera au service des ingénieurs et exploitants et permettra d’engager pleinement le nucléaire dans sa transition numérique. Le CEA est partie-prenante de ce projet et apporte entre autres des outils de simulation et une expertise dans les plateformes logicielles pour permettre de simuler le réacteur dans son ensemble.


R&D et transformation écologique

L’axe 3 du contrat se concentre sur la R&D et la transformation écologique de la filière, avec deux enjeux principaux :

  • promouvoir l’économie circulaire, notamment dans le domaine du cycle du combustible et du recyclage des métaux de très faibles activités, et concevoir les réacteurs du futur.  Par ses travaux, le CEA contribue largement à la promotion d’une économie circulaire au sein de la filière, avec des perspectives de court, moyen et long terme.
    Il soutient ainsi par ses recherches le déploiement du mono-recyclage dans toutes les centrales de génération 2, mène des études de faisabilité du multi-recyclage en REP (réacteurs à eau pressurisée) et poursuit ses travaux sur la génération 4 de réacteurs, qui permettra le recyclage complet des combustibles usés. Le CEA étudie par ailleurs, aux côtés de ses partenaires, la possibilité de diminuer la toxicité des déchets radioactifs et évalue la possibilité de transmuter certains d’entre eux, les actinides mineurs, dans des réacteurs à sels fondus.

  • Mener des recherches sur les Small Modular Reactor (SMR)
    Le CEA est également fortement impliqué dans les recherches sur les Small Modular Reactor (SMR), réacteurs modulaires de petites puissances (300-400 MW), qui contribueront à répondre aux besoins croissants du marché de l’électricité décarbonée, sûre et compétitive, dans le monde entier. Ces petits réacteurs pourraient en effet s’insérer dans des réseaux non dimensionnés pour les fortes puissances, répondre aux besoins des sites isolés, et intervenir en complément des énergies renouvelables intermittentes dans le mix énergétique décarboné. Sur ce sujet, le CEA est notamment partenaire, aux côtés de TechnicAtome, EDF et NavalGroup, du projet français de SMR Nuward. Le projet bénéfice d’une enveloppe de 50 millions d’euros dans le cadre du plan « France Relance ».

    

International

Enfin, dans le cadre du GIFEN, le CEA soutient et accompagne tous les acteurs de la filière, qu’il s’agisse d’EDF, Framatome et ORANO ou des PME et ETI, dans leur déploiement à l’international, en proposant des actions de qualification de process ou de formation au sein de ses installations.

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