François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances et Dominique Minière, président du Comité stratégique de la filière nucléaire (CSFN), ont signé ,le 28 janvier 2019, le contrat stratégique de la filière nucléaire, en présence de François Jacq, administrateur général du CEA et de Philippe Stohr, Directeur de l’énergie nucléaire.
François de Rugy a expliqué que « les avancées du contrat stratégique sont majeures pour la filière. Ce contrat permettra de lui donner la visibilité nécessaire pour faire face aux enjeux de la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui permettra d’atteindre une part de 50 % d’électricité dans le mix en 2035 ».
De son côté, Bruno Le Maire a affirmé : « le nucléaire a un avenir en France […]. C’est une technologie de pointe, une énergie décarbonée, à bas coût, donc un atout pour notre pays. La France a été moteur dans le développement de cette énergie depuis des décennies. Elle compte bien conserver cette place dans la compétition mondiale qui est croissante ».
Pour relever le défi de la compétitivité de l’industrie nucléaire les acteurs et la filière et l’Etat ont défini quatre axes stratégiques prioritaires :
• Emploi, compétences et formation
• Transformation numérique
• Recherche et développement autour de la transition écologique
• International et export
A cette occasion, Dominique Minière (EDF, président du CSFN) a souligné que les acteurs de la filière étaient aujourd’hui totalement rassemblés pour la réalisation de chacun des quatre axes.
Deux grands « projets structurants » pour la recherche nucléaire
En ce qui concerne les activités de recherche et développement, elles sont concernées par deux grands projets qualifiés de structurants pour la filière :
• Promouvoir une économie circulaire au sein de la filière.
Le recyclage des combustibles usés est un élément majeur de la stratégie de la filière nucléaire française. L’objectif est d’assurer la fermeture du cycle du combustible dans la durée au moyen de différentes options, comme le moxage de nouveaux réacteurs et le multi recyclage des matières. Par ailleurs il s’agit de mener les travaux nécessaires en vue de développer une filière industrielle française de fusion-valorisation pour le recyclage des « Métaux TFA ».
• Définir les réacteurs et outils du futur.
Il s’agit d’accélérer l’initiative « Usine Nucléaire du Futur » lancée conjointement par EDF, le CEA et Framatome et à développer un modèle de SMR (small modular reactor) de technologie française en engageant en 2019 la phase d’avant-projet sommaire du réacteur.
Concernant la fermeture du cycle du combustible et le projet d’un réacteur rapide (ASTRID), François de Rugy a indiqué qu’il s’agissait aujourd’hui d’un programme de recherche qui n’impliquait pas la construction d’un nouveau réacteur. Le CEA travaillera dans cette perspective avec un programme de recherche et développement sur les réacteurs de génération IV et le cycle du combustible associé dans le cadre d’une vision à long terme du recyclage des combustibles usés et des autres matières valorisables.