Contribuer à la société
Améliorer la santé et penser la médecine de demain

Le CEA y contribue, fidèle à son engagement pour la promotion d'une recherche de pointe au service de la société, dans la perspective notamment de regagner en souveraineté à la suite de la crise de la Covid-19.

En amont, les compétences uniques de nos chercheurs et les équipements d’excellence permettent une meilleure compréhension des mécanismes du vivant et des pathologies. Ces études viennent irriguer tout le domaine de la santé, pour envisager des approches diagnostiques et thérapeutiques innovantes.

En aval, riche de ses partenariats avec d’autres organismes de recherche et des industriels du secteur, le CEA offre aux patients des solutions plus personnalisées et adaptées aux enjeux de santé actuels. Qu’il s’agisse de médecine nucléaire, de biothérapies innovantes, ou encore de prothèses connectées, le CEA conçoit et développe des innovations au bénéfice des patients comme le montre le succès de l’implant Wimagine, qui a permis à une personne paraplégique de regagner en mobilité.

Faits marquants 2023

Soutenir les patients
en zone rurale

Dans quelle mesure l’innovation numérique peut-elle venir en soutien des patients en zone rurale ? L’initiative e-Meuse, lancée en 2021 et soutenue par plus d’une vingtaine de partenaires dont le CEA et les départements et la région du Grand Est, doit permettre d’améliorer l’organisation des parcours de soins, de la prévention à la prise en charge de pathologies chroniques.
En 2023, un projet est venu se greffer à cette initiative pour tester l’analyse par IA des dossiers patients. Il s’agit de pouvoir repérer des dossiers ayant des caractéristiques communes grâce au deep learning, dans l’optique de construire des cohortes pour des études cliniques. Ainsi, les équipes médicales pourront utiliser les algorithmes développés par le CEA pour la recherche clinique, pour augmenter les connaissances sur des maladies rares, pour améliorer les connaissances sur des domaines moins fréquemment explorés.

Une petite molécule perturbe l'assemblage d'une capside virale : un espoir de nouveau traitement contre le virus de l'hépatite B. © S.Bressanelli

Développer les biothérapies et les médicaments de demain

Les biomédicaments (anticorps, vaccins) et les biothérapies, telles les thérapies génique et cellulaire, révolutionnent la médecine. Porteurs d’espoir pour les patients atteints de maladies rares, incurables ou en situation d’impasse thérapeutique, ils représentent aujourd’hui 59 % de la production mondiale de médicaments. Face à cet essor, l’ambition de la stratégie nationale « Biothérapies et Bioproduction de thérapies innovantes » est de positionner la France en tant que leader européen, grâce à un programme de recherche (PEPR) co-piloté par le CEA et l’Inserm. Objectifs : préparer les prochaines générations de biothérapies et accompagner la filière industrielle.
Côté industriel justement, le partenariat entre le CEA et GTP Bioways à Toulouse a poursuivi ses travaux. En réponse à des demandes de l’industrie pharmaceutique, le CEA accompagne l’entreprise pour l’optimisation et le passage à l’échelle de nouvelles formulations, voire leur développement. Ce partenariat s’est aussi étendu à la formation d’ingénieurs.

Sur la piste d’un vaccin contre le chikungunya

Grâce à une solide expertise en épidémiologie et virologie, ainsi qu’au développement de modèles animaux de haute valeur prédictive de ce qu’il adviendrait chez l’homme lors d’infections, les spécialistes du CEA contribuent au développement de nouvelles générations de vaccins. Dans le cadre d’un programme européen d’évaluation de différents candidats vaccins contre le virus du chikungunya, l’un d’eux a été identifié comme très prometteur, le VLA1553. Un nouvel essai préclinique du CEA le confirme et marque une étape importante vers l’homologation de ce vaccin. Le sérum humain confère une protection complète contre les symptômes du chinkungunya et évite la persistance du virus dans les tissus.

Avancées diagnostiques et thérapeutiques du cancer du sein

Les travaux du CEA et de ses partenaires en oncologie ont permis de mieux cerner plusieurs mécanismes derrière les cancers du sein. Ils portent l’espoir de nouveaux traitements même si bien des développements restent nécessaires. Citons par exemple l’identification des premiers biomarqueurs de tumeurs invasives de haut-grade, grâce à une approche métabolomique qui ouvre la voie à une prise en charge plus rapide et améliorée des patientes. De même, la découverte d’un mécanisme de réparation de l’ADN, jusqu’alors inconnu, qui pourrait permettre, en le ciblant, de développer de nouvelles thérapies contre les cancers du sein et de l’ovaire.

Détecter au plus vite la septicémie.

Détecter au plus vite la septicémie

26 à 40 heures, c’est le temps nécessaire pour détecter en laboratoire une septicémie, une infection du sang par un agent pathogène, responsable de presque 20 % des décès dans le monde. Réduire ce délai permettrait de soigner plus rapidement les patients, voire de les sauver. Le CEA a développé une technologie simple, rapide et moins coûteuse que les techniques actuelles. Portable, elle serait idéale pour les territoires isolés, la médecine tropicale, voire les opérations militaires ou les missions spatiales. Le procédé repose sur la mesure de différences de potentiel dans un échantillon de sang grâce à une dizaine d’électrodes recouvertes de différents matériaux, révélant la présence et le type de bactérie. Objectif : une mise sur le marché vers 2030.

Réalisation d'un examen d'imagerie TEP/IRM au Service Hospitalier Frédéric Joliot. © L.Godart/ EA

Mieux voir et mieux comprendre le cerveau

Le savoir-faire du CEA en matière d’imagerie nucléaire n’est plus à confirmer ! Surtout lorsqu’il s’agit de lever des verrous scientifiques comme ceux relatifs au temps d’acquisition des signaux générés lors des examens IRM afin d’en reconstruire les images. En effet, la haute résolution des clichés acquis en IRM haut champ ne l’est qu’au prix d’un long temps d’acquisition, limitant son utilisation pour des applications cliniques. Les spécialistes du CEA proposent avec Siemens Healthcare une nouvelle approche qui combine des méthodes mathématiques et de l’IA. Elle permet d’optimiser l’échantillonnage des signaux RMN et d’entraîner des réseaux de neurones avec des schémas d’acquisition fixés à l’avance. Cette stratégie a montré que les images obtenues bien plus rapidement étaient conformes à celles acquises selon un protocole classique.

Les chercheurs du CEA ont également réalisé des avancées sur l’imagerie TEP (tomographie par émission de positons), pour mieux prendre en charge les cas d’inflammation cérébrale et de glioblastomes. Et comme la science se comprend mieux quand elle se partage, le CEA a apporté son appui scientifique au youtubeur NotaBene, à l’occasion de la semaine du cerveau 2023. Plus de 260 000 vues pour cette plongée dans l’histoire de la médecine du cerveau, des trépanations préhistoriques à l’IRM Iseult du CEA !