Les études épidémiologiques montrent que l’exposition au radon dans les habitations est associée à un risque accru de cancer du poumon, surtout chez les fumeurs. Les auteurs ont analysé les différences de mortalité par cancer du poumon en Colombie Britannique (Canada) dans les différentes unités sanitaires définies. Celles-ci ont été classées selon le ‘risque radon’ faible, moyen par rapport aux concentrations en radon (exprimés en Bq/m3) trouvées dans les habitations explorées. 3800 mesures de radon ont été réalisées. Les statistiques annuelles de mortalité par cancer du poumon par rapport aux autres causes naturelles de décès (ratio poumon/autres causes de décès) ont été analysées pour la période de 1986 à 2012 pour chaque classe de ‘risque radon’, en tenant compte du sexe et de la prévalence du tabagisme.
Les résultats mettent en évidence une augmentation globale de ce ratio au cours de la période étudiée dans les zones à haut ‘risque radon’, et reste stable dans les zones à ‘risque radon’ moyen et faible. L’augmentation est plus importante chez les femmes, notamment avec l’augmentation de la prévalence du tabagisme. Les auteurs discutent l’intérêt d’étudier d’autres facteurs de risque.
En conclusion, les auteurs considèrent que leur étude, à partir de données administratives, fournit un cadre méthodologique pour la mise en évidence d’autres facteurs de risque que le radon de mortalité par cancer du poumon.