Le Conseil scientifique a donné la priorité au soutien de chercheurs en début de carrière – les 2/3 des lauréat-es ont moins de 40 ans – pour contribuer significativement à la constitution de la prochaine génération de scientifiques.
Et, point important, dans certains pays et certaines disciplines, cela contribue à faire évoluer les mentalités car les jeunes ne disposent pas toujours de l’autonomie de décision ou de la maîtrise du projet qu’ils développent, ce qui est un frein évident à leur créativité et à la science.
Cette autonomie des chercheurs se manifeste par exemple dans le libre choix de leurs collaborateurs. L’ERC a ainsi financé, en plus des 7 000 « Principal investigators », 40 000 chercheurs dans leurs équipes avec une proportion de non-européen-nes très significative. Il s’agit là d’une occasion privilégiée d’avoir accès aux meilleur-es jeunes scientifiques à l’échelle mondiale.
Par ailleurs, l’ERC travaille à donner un espace aux projets interdisciplinaires via les contrats « Synergy », à nouveau mis en place en 2018. Présentés par deux à quatre chercheurs autour de défis scientifiques, ces projets peuvent recevoir jusqu’à quinze millions d’euros pour six ans. La première édition en 2012 a été tellement sursouscrite que le taux de réussite n’a été que de 1 %. Il n’y a eu qu’une seule autre édition en 2013, parmi laquelle figure d’ailleurs un chercheur du CEA.