Organisme majeur de R&D et d’innovation écoresponsable en France, le CEA entend faire du développement durable,
un levier de sa performance et de sa transformation culturelle. Traduite dans une charte interne du développement durable signée en 2019, et un plan quadriennal 2021-2024, la stratégie de développement durable du CEA se déploie à travers les cinq engagements suivants :
L'INSTN, école de spécialisation des énergies bas-carbone et des technologies de la santé et institut de formation du CEA, a organisé au mois de septembre 2021 une rentrée sous le signe de l'urgence climatique. Le directeur adjoint de l'INSTN revient sur cet évènement et la stratégie de l'INSTN vis-à-vis de la sensibilisation des étudiants au changement climatique.
Un grand projet national et transverse au service de la performance énergétique du CEA
Le CEA a défini sa stratégie patrimoniale pluriannuelle avec la volonté de libérer et déconstruire ses bâtiments obsolètes et énergivores et d’optimiser et diminuer ses consommations énergétiques. Dans cette optique, le projet national de performance énergétique du CEA a été lancé en juillet 2020, avec les objectifs suivants :
- Intégrer la recherche de performance énergétique dans tous les processus liés à la construction neuve, la rénovation, l’exploitation et la maintenance des installations et infrastructures du CEA;
- Réduire les consommations énergétiques à périmètre fonctionnel constant d’au moins 3 % par année.
Le projet national de performance énergétique du CEA décrypté par Armelle Mesnard, Directrice du développement durable et Thierry Roussel, pilote de projet performance énergétique du CEA.
Quelques exemples
La directrice du développement durable du CEA et le pilote du projet de performance énergétique reviennent, au cours du mois de l’innovation publique, sur la première année de conduite de ce projet, en soulignant ses dimensions innovantes.
Découvrez le projet REGAIN du centre CEA de Cadarache (13) :
Découvrez le projet Terathermie du centre CEA de Bruyères-le-Châtel (91) :
Mise en service à l’hiver 2018, l’installation Terathermie (néologisme formé des mots « Tera », nom des calculateurs de la Direction des affaires militaires du CEA et « thermie » qui signifie « chaud » en grec ancien) contribue, en complément des trois chaudières à gaz préexistantes, à chauffer une grande partie des bâtiments du site de la Direction des applications militaires du CEA, situé à Bruyères-le-Châtel.
Qu’est-ce que la Terathermie ?
La Terathermie est un système qui récupère la chaleur contenue dans le circuit d’eau de refroidissement du calculateur
Tera 1000, pour l’injecter dans le réseau de chauffage du site. Déjà imaginée en 2010 au moment de l’installation de Tera 100, la mise en œuvre de cette innovation ne pouvait être envisagée qu’à condition que les supercalculateurs atteignent une puissance suffisante et évoluent vers des régimes de refroidissement des processeurs avec de l’eau tiède.
Schéma de principe de la Terathermie. © CEA
Que de bénéfices avec la Terathermie !
Jusqu’en 2018, 36 à 37 % des besoins en chauffage du site CEA de Bruyères-le-Châtel étaient fournis, en appoint à la chaufferie centrale, par une installation de géothermie. Elle puisait sa source (eau chaude) à 750 mètres dans la nappe profonde du Néocomien*. Suite au lancement du projet Terathermie, le centre de la Direction des applications militaires Île-de-France a pris l’engagement de diminuer les prélèvements dans cette ressource dite « stratégique » et à très faible renouvellement, en les limitant à un usage d’eau potable et industrielle.
Pour sa première saison de chauffe, et avec une puissance de 2,2 MW fournie par Tera 1000, la Terathermie a produit 8 600 MWh de chauffage. Cette production a permis de couvrir 66 % des besoins du périmètre concerné du centre pour l’hiver 2018 / 2019 et 60 % pour l’hiver 2019 / 2020. La Terathermie a ainsi permis de faire des économies de gaz (30 % de la facture 2020) et d’améliorer l’empreinte carbone du centre en diminuant ses rejets de CO2 dans l’atmosphère de moitié. De plus, des économies substantielles d’eau – environ 300 000 litres d’eau potable – ont également été réalisées en passant de la géothermie à la Terathermie, réduisant par 10 les prélèvements d’eau du forage.
*L’Albien-Néocomien est une nappe d’eau souterraine captive profonde contenant des réserves d’eau de bonne qualité, estimées à 655 milliards de m3. Elle s’étend sur tout le bassin parisien, de la Champagne à la Normandie et de la Picardie à la Beauce.
Accompagner les projets d’innovation par une approche centrée sur les usages
En 2020 et 2021, le CEA a ouvert à Grenoble et en Occitanie ses deux premiers centres d’innovation ouverte, les Y.SPOT, dédiés à l’accompagnement des projets d’innovation des partenaires industriels.
Le
YSPOT de Grenoble héberge des équipes et des projets d’innovation produits/services en bilatéral ou multilatéral (hub). En s’appuyant sur un espace Showroom et un Atelier de prototypage rapide,
YSPOT accompagne chaque année une cinquantaine de partenaires industriels grâce à la vingtaine de collaborateurs pluridisciplinaires (design industriel, expert innovation, intégration complexe, spécialiste des usages), pour faire des projets d’innovations une réalité de produits.
Au sein d’un lieu dédié à l’innovation collaborative, YSPOT apporte tous les outils pour accélérer au mieux les projets dans une rencontre de la technique, de l’usage et des contraintes de marché.
Grâce à son atelier de prototypage rapide de 500m², équipé des meilleurs outils de production de petites séries, YSPOT réalise des ateliers de co-design en boucle ultra-courte pour « dérisquer » dès l’amont le processus d’innovation.
Créé plus récemment, le
Y.SPOT Occitanie est localisé au sein de l’antenne régionale du CEA de Toulouse-Labège. Il s’appuie sur les mêmes fondamentaux (compétences en innovation, atelier de prototypage, showroom) que le Y.SPOT de Grenoble, à plus petite échelle, et avec la vocation de cibler prioritairement l’accompagnement dans l’innovation des PME de la région Occitanie.
© CEA / Franck Ardito
Participez aux midis de l’innovation !
Pendant 1 heure, deux mardis par mois, de 12h30 à 13h30, YSPOT propose une intervention pour partager et échanger autour de ses activités en matière d’innovation ouverte et de sujets d'actualité avec un regard orienté innovation.
Pendant le mois de l’innovation publique, découvrez et participez aux « midis de l’innovation » :
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Le 16 novembre 2021 : «
Métrologie de la qualité de l’air : de la règlementation aux innovations » avec Vincent Ricard (Terra Environnement). Inscription gratuite et obligatoire
Nous verrons, au travers de cas concrets, comment certaines innovations dans la mesure de qualité de l’air sont un appui pour les autorités.
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Le 23 novembre 2021 : «
L’économie de la fonctionnalité offre-t-elle une opportunité pour innover ? » avec Xavier Bonnaud (Vertical Innovation).
Inscription gratuite et obligatoire.
Prenez du recul en découvrant les Ideas Days les 24 et 25 novembre
Dans le contexte actuel de transformation et d'accélération se pose la question de la transmission et de son lien avec l'innovation. Le Y.Spot de Grenoble propose d'aborder ce sujet lors de son événement :
TRANS-MISSIONS & INNOVATION, D'une société à l'Autre.
Lors de cette édition unique, vous pourrez explorer, au travers de conférences et d'ateliers collaboratifs, ce qui unit Transmission & Innovation. Ces rencontres annuelles illustrent la volonté du CEA de stimuler l'innovation à travers des regards croisés. Ainsi, sciences et technologies sont complétées par des approches orientées usages, sciences sociales et citoyen. Pendant ces deux journées d'échanges et de partage, un grand nombre d'acteurs d'horizons variés se rencontrent (grands groupes, PME, start-up, chercheurs, collectivités, associations...), s'ouvrent à de nouvelles perspectives, créent du lien et tissent un réseau dans l'objectif de faire émerger des innovations.