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Au cœur de la stratégie nationale d’accélération en biothérapies et bioproduction


​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Enjeu majeur économique et de santé publique, les biothérapies nécessitent des investissements considérables et risqués. C'est pourquoi le plan France 2030 a lancé le PEPR Biothérapies que l’Inserm et le CEA ont présenté le 7 février dernier à l'occasion d'un premier bilan de la stratégie nationale d'accélération en biothérapies et bioproduction.​​​​​

Publié le 19 février 2024

​​​​Grâce à la recherche fondamentale, les médicaments composés de principes actifs issus du vivant ont été à l'origine d'une révolution pour la santé. Ces biothérapies ont apporté de nouvelles solutions thérapeutiques pour les patients atteints de maladies graves et ont permis le développement d'une médecine personnalisée dans de nombreux champs d'application. Elles nécessitent toutefois des investissements massifs, notamment dans la mise en place initiale des bioprocédés.

C'est tout l'enjeu du Programme et équipements prioritaires de recherché (PEPR) Biothérapies lancé le 21 décembre 2023 : faire émerger des technologies de rupture d'ici 5 à 10 ans et replacer la France à l'avant-garde de l'innovation dans le domaine. Financé à hauteur de 80 millions d'euros sur 7 ans et co-piloté par l'Inserm et le CEA (DRF-Joliot), ce PEPR s'articule autour de deux axes :

  • relever les défis technologiques associés à la production et au déploiement des biothérapies actuelles ;
  • préparer les futures générations en développant conjointement leurs modalités de production et d'administration.
VidéoBiothérapies et bioproduction de thérapies innovantes

Accompagner la filière industrielle et transférer les innovations au plus près des patients

Les actions de recherche du PEPR ont été identifiées en fonction de quatre objectifs :

  • ​accélérer le déploiement des thérapies géniques ;
  • anticiper la montée en puissance et la production industrielle des thérapies cellulaires et des thérapies tissulaires (médecine régénérative) ;
  • développer l'ingénierie au service de biothérapies et de bioprocédés destinés à l'oncologie ;
  • accompagner une filière industrielle naissante autour de l'utilisation thérapeutique des vésicules extracellulaires.

​À terme, l'objectif du PEPR est de permettre le maintien de l'excellence de la recherche française en biothérapies tout en accélérant le processus d'innovation afin de favoriser le passage des thérapies du laboratoire aux patients.

Douze projets prioritaires déjà lancés

Pour ce faire, les co-porteurs devront coordonner tout l'écosystème français. Le PEPR associe en effet les acteurs de la recherche française (CNRS, Institut Pasteur, Établissement français du sang​, Muséum national d'Histoire naturelle, ENS Lyon, Centre de transfusion sanguine des armées, Inrae​​), de grandes universités de recherche, des CHU et des écoles d'ingénieurs.

Au total, une soixantaine de laboratoires d'une trentaine d'universités et trois établissements hospitaliers sont impliqués dans douze projets prioritaires lancés en 2023. La participation d'autres équipes est attendue à travers le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt en 2024 et d'un appel à projets en 2025. 


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