Symbiose compte également parmi ses partenaires financiers : Nouvelle-Aquitaine Co-Investissement (fonds régional conseillé par Aquiti Gestion), GSO Innovation et Crédit Agricole Aquitaine Expansion (fonds régionaux de Crédit Agricole). Dr. Schneider, une ETI allemande participe également à l‘aventure et apporte les premières commandes de pièces séries en introduisant Symbiose chez plusieurs OEMs allemands comme BMW, Mercedes ou le groupe VW.
Crédit Agricole, Banque Populaire et BPI accompagnent la levée de fonds pour financer la construction d’un bâtiment de 1600 m², dont 800 m² de salle blanche ISO 7 où seront installées trois lignes d‘impression avec repérage caméra et une machine de thermoformage de haute précision grand format qui sera la première sur le marché. Ce site conçu pour la production de films IME (In Mold Electronics) sera l’un des premiers en Europe avec une capacité de production en série, qui permettra à Symbiose de prendre une position de leader sur ce marché en forte accélération.
Créée fin 2014, Symbiose s’est appuyée sur l’équipe du CEA implantée en Nouvelle-Aquitaine pour construire un partenariat de R&D structurant avec le CEA-Liten, avec lequel elle a développé la technologie IME, processus d‘intégration de décors imprimés et de circuits électroniques incluant le thermoformage et le moulage. Les résultats sont des objets de forme 3D avec des circuits intégrés et des guides optiques de différents degrés de complexité.
La capacité d‘impression de circuits électroniques sur un substrat 2D (film souple) avant une conversion en une pièce 3D fonctionnelle représente un défi technique en matière de fabrication et de matériaux, ainsi qu’une forte opportunité d‘innovation et de développement. Le choix des matériaux, l’empilement des différents composants et la disposition du circuit intégré doivent notamment être parfaitement maîtrisés durant le processus de fabrication pour garantir la fiabilité de la pièce finale, car il y a peu de possibilité de réparation du fait de l’intégration entre l‘électronique et les guides optiques des pièces produites.
Matrices actives et circuits pour capteurs pyroélectriques imprimés.
© Dominique Guillaudin / CEA
A l’ère des objets connectés, l‘IME a toute sa place car elle permet la réalisation de « surfaces intelligentes » tactiles et interactives qui s’intègrent parfaitement dans le design des objets en 3D. Par rapport aux technologies traditionnelles, l‘IME apporte de nombreux avantages en termes d’impact environnemental (moins de composants à assembler tout en sachant que l’électronique imprimée s’affranchit de la chimie lourde utilisée pour la gravure des circuits dans l’électronique traditionnelle), de fonctionnalités (étanchéité, encombrement limité, pas de mouvements mécaniques) et d’esthétisme (surface homogène, effets lumineux, liberté de design). A ce titre, l‘IME devrait s‘imposer comme la technologie de référence pour développer les modules IHM (Interface Homme Machine) et les pièces d’aspect fonctionnelles, de plus en plus nombreux, dans l‘automobile, la domotique, ou encore l‘électroménager. L’IDTechEx estime ainsi que le marché des pièces IME devrait décoller en 2023 et atteindre 700 M€ en 2028.
De son côté, Symbiose va pouvoir amorcer la phase industrielle après avoir participé, avec le CEA, à de nombreux projets européens H2020 et réalisé des prototypes pour valider la technologie IME chez ses clients potentiels.
Symbiose se positionne pour la production série uniquement sur la fabrication du film et cible les clients qui souhaitent injecter la pièce comme les équipementiers automobiles tels que Valéo, Faurecia ou Dr. Schneider. Grâce à son expertise en IME, Symbiose pourra cependant assister ses clients dans le développement des outillages ou la réalisation du prototypage permettant de valider et de qualifier les technologies.
L‘usine de Pugnac sera opérationnelle en 2022 pour démarrer la production en série dès 2023 et a pour objectif de réaliser un chiffre d’affaires de plus d’une dizaine de M€ d’ici 5 ans avec plus d’une centaine d’employés.