Plus de 350 porteurs de projets, dirigeants de PME, de grands groupes et d’instituts de recherche se sont réunis le 28 septembre 2016 à l’occasion du lancement de la plateforme Factory Lab. En présence de Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, ils ont participé à de nombreuses démonstrations de projets technologiques pour l’usine du futur, ainsi qu’à des sessions de networking organisées par les huit membres fondateurs de Factory Lab : Groupe PSA, Safran, DCNS, Dassault Systèmes, Actemium, le CEA, le Cetim et Arts et Métiers1.
Une plateforme « Usine du futur » à Paris-Saclay
Au cœur de l’écosystème particulièrement dynamique du campus Paris-Saclay, soutenus par les pouvoirs publics, les acteurs de FactoryLab visent à accélérer le processus d’intégration technologique, de l’expression d’un besoin industriel jusqu’à sa mise en œuvre dans l’usine :
- les porteurs de projets ont un accès direct aux besoins concrets et mutualisés des utilisateurs finaux,
- les solutions des fournisseurs de technologies sont intégrées dans des démonstrateurs fonctionnels au sein de projets courts (entre 6 et 24 mois).
Le numérique pour une usine performante et adaptable
La plateforme accueillera environ 20 projets par an avec un budget de 40 millions d’euros sur cinq ans. Les projets sont définis et validés tous les six mois par les partenaires de Factory Lab. Ils sont soumis à l’appel à projets PIAVE (Projet Industriel d’Avenir), piloté par le Commissariat Général à l’Investissement et opéré par Bpifrance, et hébergés au sein de la plateforme, dans les locaux de l’institut List de CEA Tech, à Paris-Saclay.
1 CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives – Cetim : Centre technique des industries mécaniques
Les projets sont centrés sur quatre thématiques principalement basées sur des technologies numériques :
- Usine digitale flexible : concevoir des outils logiciels de modélisation et de simulation pour optimiser les systèmes de production. L’objectif est de garantir la flexibilité, en termes de volume de production, et l’adaptabilité aux différents types de production. Deux des premiers projets concernent ainsi un simulateur de système de production et une méthode et des logiciels pour planifier un chantier complexe.
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Assistance physique aux opérateurs : suppléer aux capacités physiques des opérateurs, réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS), améliorer la performance de la tâche, focaliser le savoir- faire de l’opérateur sur les tâches à forte valeur ajoutée. Les premiers projets concernent des systèmes d’aide à la manipulation d’outils portatifs ou à la manutention mobile et précise de pièces lourdes.
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Automatisation des procédés de fabrication et de contrôle : améliorer la qualité des produits et la performance des procédés. Les premiers projets visent à développer un moyen de serrage asservi à l’effort appliqué, grâce aux ultrasons, et un système de vissage robotisé.
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Assistance cognitive aux opérateurs : aider les opérateurs à effectuer des tâches de plus en plus complexes et variées, faciliter l’accès à l’information numérique. Les premiers projets se concentrent sur la contextualisation de l’information, les interfaces portables et l’assistance au contrôle qualité et à la maintenance par la réalité augmentée.
2 Basé sur le campus Paris-Saclay (Essonne), le List, institut de CEA Tech, est un laboratoire de recherche spécialisé dans la conception des systèmes numériques. Sa mission est de réaliser des développements technologiques d’excellence pour le compte de partenaires industriels, afin de créer de la valeur. CEA Tech crée de l’innovation technologique pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises par la performance et la différenciation des produits.
Une initiative pour la Nouvelle France industrielle
Issu des travaux de la Nouvelle France industrielle (Plans 32 et 34, Robotique et Usine du futur) et soutenu par l’Alliance Industrie du futur, le programme FactoryLab est porté par le CEA-List2.
« Notre objectif est d’augmenter la performance industrielle par l’intégration d’innovations technologiques innovantes mais déjà matures3 et la réalisation d’applications innovantes (physiques ou numériques) dans des contextes de production », explique Philippe Watteau, Directeur du CEA-List.
Outre sa participation à la construction et à l’exécution de projets d’innovation, le CEA-List a en charge la constitution de la plateforme à travers la réalisation des investissements nécessaires : l’achat de matériels, la prise de licences, la location de matériels, et l’aménagement de ses locaux.
La plateforme FactoryLab est portée par le CEA-List, Institut Carnot et membre de l’Université Paris-Saclay.
Discours du Secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, devant les partenaires de de Factory Lab. © P. Dureuil / CEA
3 A partir du niveau 6 sur l’échelle TRL (Technology readiness level, en anglais) qui définit le niveau de maturité d’une technologie selon la norme ISO 16 290 (2013)