D'après cette étude, au niveau mondial, l'Europe est le continent le plus innovant pour les énergies bas carbone avec 28 % de la totalité des brevets émis entre 2010 et 2019. Parmi les nations européennes, la France arrive en deuxième position derrière l'Allemagne et se classe 6ème au niveau mondial avec une spécialisation dans les secteurs de l'aviation, des transports ferroviaires et du nucléaire.
Par ailleurs, dans le monde de la recherche, au niveau mondial, le CEA est le 1er organisme public de recherche en matière de développement technologique pour les énergies bas carbone et atteste ainsi de l'excellence de la recherche française sur le sujet. Avec le CEA, l'IFP Energies Nouvelles et le CNRS, la France compte trois représentants dans le top 10 mondial des organismes publics de recherche.
En France, le CEA est le deuxième déposant de brevets technologiques pour les énergies décarbonées, derrière Safran et devant le groupe automobile PSA. "Les équipes du CEA œuvrent pour un système énergétique neutre en carbone, à l'horizon 2050, en menant à la fois des recherches dans le nucléaire, l'hydrogène et les piles à combustible mais également le solaire et les batteries, qui correspondent effectivement à des axes stratégiques de recherche pour notre organisme", explique Jean-Michel Goiran, directeur adjoint à la valorisation au CEA.
Infographie des résultats de l'étude de l’office européen des brevets (OEB) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ©OEB
Globalement, bien que l'innovation en matière de technologies énergétiques bas carbone a progressé plus vite que celle des énergies fossiles au cours de la décennie précédente, cette étude constate que le taux de croissance annuel moyen des inventions en matière d'énergie propre a ralenti entre 2010 et 2019 jusqu'à atteindre 3,3 % entre 2017 et 2019, contrairement au 12,5 % de taux de croissance annuel sur la période 2000-2013. Les co-auteurs enjoignent les innovateurs en matière d'énergies bas carbone à accélérer la recherche et les développements technologiques indispensables pour atteindre les objectifs de neutralité carbone et ainsi contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Retrouvez l'étude dans son intégralité.