Le tokamak West du CEA entame sa nouvelle vie au service d’Iter et de ses partenaires, au sein de l’Institut de recherche sur la fusion par confinement magnétique de Cadarache (CEA-IRFM).
C’est une nouvelle machine de fusion que les chercheurs ont appris à piloter ces derniers mois. Tore Supra, le tokamak du CEA a subi une profonde transformation. Devenu West pour « Tungsten (symbole chimique W) Environment Steady-state Tokamak », il va tester l’un des composants clés d’Iter, le divertor, et explorera les problématiques de physique des plasmas sur des longues durées en environnement tungstène.
Après trois ans de travaux (2013-2016), un jalon important a été franchi avec un premier plasma en décembre 2016. Fin 2017, West a rejoint la famille des tokamaks avec divertor en réalisant son premier plasma en « Point X ». Cette configuration magnétique permet de passer en mode de confinement amélioré et de tester les composants qui font face au plasma dans des conditions similaires à celles d’ITER.
Depuis ces deux résultats encourageants, les progrès sur cette nouvelle machine sont constants et le programme expérimental qui embarque la communauté fusion nationale et internationale fait l’objet d’une feuille de route explicite.
Le 6 avril, c’est en présence des représentants des institutions ayant subventionné la transformation de Tore Supra en West (Fonds Feder, Etat, Région PACA et Conseil Départemental des Bouches du Rhône), ainsi qu’en présence de quelques députés et élus locaux que le tokamak West est inauguré.