Il y a quelques années encore on pensait que les terrains contaminés par les accidents nucléaires étaient perdus à jamais. Tout a changé depuis la catastrophe de Fukushima qui a vu des milliers de spécialistes unir leurs efforts pour dépolluer les terres environnantes. En France, le projet Demeterres a été crée par une équipe multidisciplinaire de scientifiques issus d’organismes de recherche, dont le CEA, et d’industriels.
Leurs résultats sont impressionnants. Deux techniques complémentaires de dépollution des sols ont été mises au point. La première piège une grande partie des radioéléments par moussage. La seconde utilise des plantes pour extraire les contaminants restants. Enfin, de nouvelles variétés de végétaux destinées à la consommation ont été élaborées pour être cultivées sur ces terrains contaminés.
Anne Fornier, Nathalie Leonhardt et Pierre Chagvardieff, tous les trois de la Direction de la recherche fondamentale au CEA, vous raconteront la genèse du projet Demeterres, les espoirs qu’il suscite dans bien d’autres domaines de la pollution des sols, et les obstacles qui restent encore à surmonter.