Les biocarburants de 2e génération : un élément clé pour le mix énergétique de demain
Dans le contexte mondial de changement climatique et de raréfaction à terme des énergies fossiles, un des grands défis de la transition énergétique consiste à remplacer les énergies fossiles par les énergies renouvelables. En France, cette transition s’appuie sur un « socle » d’énergie nucléaire et vise à construire un mix énergétique dit « bas carbone » dans lequel énergies nucléaires et renouvelables deviennent complémentaires.
Les objectifs de la transition énergétique française s’inscrivent également dans le cadre du programme européen « 3x20 » - consistant à augmenter de 20% l’efficacité énergétique, diminuer de 20 % les émissions de CO2, et couvrir 20% des besoins en énergie par des énergies renouvelables (ENR). Dans le domaine des transports, responsable en France de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre, l’Union européenne a défini un cadre réglementaire via les directives 2009/28/CE « énergies renouvelables » et 98/70/CE « qualité des carburants ». Et le 11 septembre 2013, le Parlement européen a réorienté la politique des biocarburants basée sur ces deux directives, donnant ainsi une place importante aux biocarburants de 2ème et 3ème génération lesquels devront représenter 2,5 % de l’énergie finale consommée dans les transports en 2020.
Acteur majeur de la recherche dans les énergies « bas carbone » - nucléaire et renouvelables - le CEA mène depuis une dizaine d’années des programmes de R&D sur les biocarburants de 2ème et 3ème génération.
Depuis 2009, le CEA et ses partenaires industriels portent le projet de construction d’un démonstrateur BtL – « Biomass to Liquid » - de production de biocarburants de 2ème génération sur le site de Bure-Saudron, baptisé Syndièse.
L’inauguration de la plateforme de prétraitement de la biomasse à Bure-Saudron, le 6 octobre 2014 concrétise la première étape du futur démonstrateur, correspondant à la phase de conversion « Biomass to Syngaz » (BtS).