Construit avec l'ensemble de la filière, ce plan, doté de co-financement privé, public et européen de 1,8 Md€, vise à
accompagner le développement des acteurs français du Cloud.
Les contributions du CEA à la stratégie nationale pour le Cloud
Au service de cette stratégie d'innovation, le CEA se mobilise. En effet, parmi les projets de R&D, déjà sélectionnés par l'État, se trouve la nouvelle plateforme de edge computing pour l'internet des objets industriels, un projet coordonné par le CEA (lire l'encadré ci-dessous).
Par ailleurs, 66 M€ seront consacrés à la recherche autour de technologies de rupture, à travers un Programme et Équipements Prioritaires de Recherche (PEPR) piloté par le CEA et l'Inria. Ce programme de recherche s'appuiera sur l'ensemble des forces de recherche académique dans des domaines allant du matériel au logiciel, de la consommation d'énergie, au développement de nouvelles architectures, de la cybersécurité et à l'intelligence artificielle, en synergie avec les autres.
Une solution souveraine et sécurisée pour le cloud de terrain
Notre monde hyper-numérisé a besoin de puissances de calcul et de capacités de stockage de données
toujours plus grandes. Les géants du web (Amazon, Google, etc.) ont
pris une longueur d'avance et mettent à disposition des capacités
gigantesques de Cloud via d'énormes Data centers répartis un peu partout
dans le monde (en Finlande, au Nevada, etc.). « Environ 75% du cloud européen est détenu par ces géants, explique Ahmed Jerraya, porteur du projet cloud de terrain au CEA. Les
solutions des géants du web sont exclusives et très consommatrices d'énergie. En outre,
elles ne sont pas très sécurisées et plus lentes que les clouds de
terrain, situés à proximité des utilisateurs. »
Le CEA et
ses partenaires (IMT, Inria, Schneider Electric, Atos, Valeo, Agileo,
Dupliprint, MyDataModels, Prosyst, Solem, Tridimeo et Soben) ont démarré
en octobre 2021 un projet de 3 ans visant à construire des solutions souveraines moins énergivores et plus sûres pour la confidentialité des données. « Notre
objectif est de proposer, par exemple à une usine, un champ agricole ou
un hôpital, une solution locale de cloud, appelée « far edge cloud », poursuit Ahmed Jerraya. Ce
nouveau type de cloud sera facile d'utilisation et permettra une
synchronisation agile avec les différents clouds existants, notamment
via l'écosystème européen Gaia-X. »