Sommaire de l'article
1. Le point sur l'utilisation des ressources énergétiques en France
Remerciements
Ce travail est le fruit d’une réflexion et d’une compréhension qui s’est construite sur le long terme avec de nombreux experts du domaine. Pour cette raison, l‘auteur principal souhaite remercier l’ensemble des chercheurs du CEA avec qui il a pu collaborer et échanger pour produire ce document.
En particulier au sein de l’équipe du CEA I-Tésé, merci à Clotilde CHAGNY, Arthur LYNCH, Louise LERAY, Valérie SEGUIN, Guillaume BOISSONNET et Bertrand CHARMAISON pour leur collaboration. Merci également à Philippe AZAÏS et Fabien PERDU pour leurs précieux conseils. Pour terminer, l'équipe d'I-Tésé remercie chaleureusement Gabrielle MERITE de nous avoir aidés à illustrer chacun des messages scientifiques que nous avons souhaité partager.
Notes méthodologiques
Les données utilisées pour réaliser ces graphiques correspondent à une agrégation de plusieurs documents issus du SDES, pour les données 2019. Les valeurs correspondent aux données réelles en 2019, et ne sont pas corrigées des aléas climatiques (par opposition à climat constant donc).
Le champ de l’étude inclut la France métropolitaine ainsi que le DROM.
La structure générale des données proviennent du Service des Données et Etudes Statistiques (SDES) du gouvernement. Les données sont disponibles ici (au format Excel) et là (en pdf). Ces données ont été comparées avec la répartition par source et par usage faite par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) sur la base des données du SDES. Ces deux sources sont cohérentes, et nous avons choisi, dans le cadre du transport domestique, d’utiliser la répartition proposée par l’AIE. Pour les autres secteurs, les données sont celles du SDES.
Il est important de noter également que les consommations énergétiques finales de gaz et combustibles gaz sont données au PCI et non pas au PCS.
Le contenu CO2 des vecteurs énergétiques finaux provient de la base Carbone Bilan GES de l’ADEME. Celui-ci est exprimé en kgCO2 équivalent par MWh (PCI pour les combustibles). C’est à dire qu’il s’agit des émissions équivalentes de GES, ramenées au pouvoir de réchauffement du CO2, par unité d’énergie disponible, avant utilisation et conversion, dans un moteur ou un moyen de chauffage par exemple.
Ressources supplémentaires – références
Note : les données peuvent présenter des écarts avec celles diffusées dans le cadre du bilan de l'énergie (au-delà de la correction des variations climatiques réalisée dans le bilan). Ces écarts proviennent d'une différence de méthodologie et de champ notamment, les secteurs de la réparation/installation de machines industrielles, de la distribution d'eau et du traitement des eaux usées/déchets figurent dans le bilan dans le champ du tertiaire et non pas ici.
DEFINITIONS
Bas carbone : Qualifie l’ensemble des vecteurs énergétiques à faible contenu CO2, tel que l’électricité en France, les ‘ENRt et déchets’, ainsi que la chaleur commercialisée (voir haut carbone).
Chaleur fatale : De manière générale, on qualifie de fatale une énergie qui est perdue si elle n’est pas valorisée au moment où elle est produite/disponible. C’est le cas des émission de chaleur lors de procédés industriels ou de transformations chimiques, lorsque les émissions de chaleur ne sont pas valorisées.
Energie primaire : ‘L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium.’ (Définition INSEE). On préférera parler dans ce texte de ressource énergétique primaire, puisqu’il ne s’agit pas directement d’énergie disponible, mais bien de ressources primaires pouvant être transformées et convertie en énergie. On parlera alors de de vecteur énergétique final, ou par abus de langage, d’énergie finale.
Energies renouvelables thermiques et déchets : Définition du SDES (page 32) : Les énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique, biocarburants, pompes à chaleur, géothermie etc.) et les déchets regroupent les filières pour lesquelles l’énergie produite l’est sous forme de chaleur, avant d’être éventuellement convertie sous une autre forme (en électricité ou en force motrice notamment). On distingue les filières de production d’énergie par combustion de celles de production primaire de chaleur. Les premières regroupent d’une part la biomasse, qu’elle soit solide (bois-énergie, résidus agricoles et agroalimentaires), liquide (biocarburants) ou gazeuse (biogaz), d’autre part les déchets incinérés (urbains et industriels). Les secondes regroupent la géothermie, le solaire thermique et les pompes à chaleur.
Réseau de chaleur : Un réseau de chaleur est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers. Il comprend une ou plusieurs unités de production de chaleur, permettant de mobiliser massivement les énergies renouvelables et de récupération.
- Usages non énergétiques des fossiles : Il s’agit de l’usage des ressources fossiles ne donnant pas lieu à une combustion. Le pétrole, gaz ou charbon sont alors employés comme molécule pour la synthèse d’autres molécules, par exemple l'ammoniac ou des polymères (plastique).
ABREVIATIONS