Dans le foie, l’action IC pourrait être soit immédiate : le DTPA captant le radionucléide (RN) déjà présent dans les cellules (cas d’une administration différée de DTPA), soit retardée : le DTPA déjà présent dans les cellules y chélatant le RN à son arrivée (cas d’une ‘administration prophylactique‘ de DTPA). En fait cette action intracellulaire pourrait s’exercer dans les différents organes ‘mous’ (testicule, rein, muscle, rate) avec une efficacité variable.
Dans le squelette, le traitement par du DTPA apparaît efficace également dans le cas du traitement prophylactique et retardé. Cette décorporation pourrait résulter de la chélation extracellulaire sur les surfaces osseuses.
En définitive, l’action décorporante du DTPA pourrait intervenir non seulement dans les fluides biologiques ou au niveau des surfaces cellulaires (extra-cellulaire), mais aussi par une mobilisation des RN à partir de leurs ligands intracellulaires.
La part de l’action extra-ou intra-cellulaire dépend du schéma thérapeutique. La part intracellulaire pourrait expliquer l’élimination prolongée dans le temps du RN après le traitement par le DTPA.
Les auteurs concluent que leurs résultats en faveur d’une composante intracellulaire de l’action du DTPA pourraient faciliter l’interprétation des données biologiques des cas de contamination traités par le DTPA et la modélisation d’un traitement au long cours par le DTPA.
Les mécanismes d’élimination du complexe DTPA-RN de la cellule restent à élucider.