La diffusion en cellule de Franz montre, qu’après 24h de dépôt, le transfert de l’Am à travers la peau saine est très faible. En effet, 90% de l’activité initiale sont récupérés après plusieurs lavages. L’américium restant est fixé dans la couche cornée de l’épiderme et quelques traces sont retrouvées dans les structures plus profondes de la peau. La peau fraîche et son compartiment receveur (voir schéma ci-dessous) contiennent plus d’américium que la peau congelée, ce qui implique un passage plus important dans les tissus frais.
Schéma d'une cellule de Franzd'après Tymen et al., IJRB, 2000; 76 (10), 1417-1424
Les
tests de décontamination sont les suivants :
- à 24 h, 5 rinçages à l’eau ou au DTPA (agent chélatant, traitement de référence) ;
- à 2 h, 3 lavages : dépôt d’eau, de DTPA ou de terre à foulon (argile au fort pouvoir absorbant), puis tamponnage doux à l’aide d’une compresse.
Le premier lavage est le plus efficace. En effet, les agents décontaminants n’ont qu’une action de surface, les quantités retrouvées dans le derme et l’épiderme (sauf couche cornée) restant inchangées par rapport au témoin.
A 24 h, le DTPA se révèle plus efficace que l’eau.
A 2 h, la terre à foulon obtient les moins bons résultats. Le traitement par le DTPA semble avoir un léger avantage sur l’eau d’après les mesures d’activité restante au niveau de la peau et de l’activité récupérée sur les compresses et au sein des solutions de lavage (voir figure ci-dessous).
Activité récupérée dans la peau après décontamination, 2 h après contamination par l'Am-241. Les échantillons de peau (n=8) ont été lavés par dépôt d’eau, de DTPA ou de terre à foulon.
* significativement différent du témoin (p<0,05)
# significativement différent des autres décontaminants (p<0,05)