Le but de cette étude est d'évaluer le risque de développer une pathologie coronarienne pouvant être induite par une radiothérapie pour cancer du sein. Les auteurs, sur la base du suivi des patientes traitées entre 1958 et 2001, ont quantifié le risque engendré par les traitements actuels, et élaboré des recommandations pour minimiser le risque cardiovasculaire induit.
L'excès de risque absolu R a été calculé pour chaque patiente, en fonction de 3 catégories de risque de base de maladies coronariennes (faible, moyen, élevé) correspondant à trois scenarii distincts. Le risque de développer une pathologie coronarienne plus de 20 ans après le traitement par radiothérapie (correspondant à l'espérance de vie moyenne après ce type de traitement) a été calculé chez des femmes qui avaient présenté un cancer du sein détecté à un stade précoce. Pour leur étude prospective d'évaluation du risque dont les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous, les auteurs ont utilisé la dose cardiaque moyenne reçue par 48 patientes après 2005.
Les recommandations des auteurs sont résumées comme suit :
- les doses cardiaques sont inférieures lorsque le cancer se situe du côté droit ;
- pour les cancers situés à gauche uniquement, les traitements par radiothérapie appliqués en position couchée sur le ventre permettent de diminuer de moitié la dose cardiaque ;
- le risque le plus élevé serait lié à un traitement de radiothérapie appliqué en position couchée sur le dos, pour un cancer du sein situé à gauche, chez une personne appartenant à la catégorie présentant le taux de base de maladies coronariennes le plus élevé.