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Energies, climat : les défis de la recherche

L’énergie dans le monde : une augmentation inéluctable des besoins


​Dans son dernier rapport de novembre 2011 (« World Energy Outlook »), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) tire la sonnette d’alarme. Il est vrai que les projections en termes de demande énergétique sont encore à la hausse.

Publié le 7 septembre 2013

La demande mondiale d’énergie primaire devrait augmenter d’environ un tiers d’ici à 2035, tirée en particulier par les pays hors OCDE. La part des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) restera dominante même si, proportionnellement, leur part baissera dans la consommation mondiale, de 81 % en 2009 à 75 % en 2035 (hausse des prix et diversification des sources d'énergie). Au final, la demande en hydrocarbures va continuer de progresser.

En l’absence d’action politique majeure, l’AIE s'attend à une hausse de 20 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) d'ici à 2035, ce qui correspondrait à une augmentation de la température de la planète à plus de 3,5 degrés Celsius. Ainsi, en suivant cette tendance, l’objectif des gouvernements de limiter à 2°C l’augmentation des températures ne sera pas tenu.

Selon toute vraisemblance, seul un "mix" des différentes énergies permettra de préserver ressources et environnement, tout en répondant à la demande. Au CEA, les chercheurs travaillent sur de nouvelles solutions énergétiques pour le XXIème siècle tenant compte de ces enjeux.



Limitation des gaz à effet de serre :
le protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto est le principal outil de lutte contre le réchauffement climatique. Entré en vigueur en 2005, il impose à une trentaine de pays industrialisés d'atteindre les objectifs quantitatifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre (en 2010, 168 pays avaient ratifié le protocole). Ainsi, au titre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés ont à réduire leurs émissions combinées des six principaux gaz à effet de serre durant la période 2008-2012 en deçà des niveaux de 1990. L'Union européenne, par exemple, doit baisser ses émissions combinées de 8 %.

L’après Kyoto est en discussion depuis plusieurs années déjà. En décembre 2011, la conférence des Nations unies sur le climat, réunie à Durban (Afrique du Sud), a permis l’adoption d’une feuille de route pour un accord prévoyant d’établir d’ici à 2015 un pacte global de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont l'entrée en vigueur viserait l'horizon 2020. Le texte englobe pour la première fois tous les pays dans la lutte contre le réchauffement climatique mais il ne prévoit ni contrainte juridique, ni action chiffrée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ainsi limiter le réchauffement en-dessous du seuil de 2°C.