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Premier décembre, journée mondiale de lutte contre le sida

Recherche contre le sida : 3 laboratoires du CEA pleinement investis


Le CEA s’implique dans la recherche et le développement d’approches thérapeutiques et préventives des maladies infectieuses. La recherche sur le sida mobilise ses laboratoires, répartis sur les sites de Fontenay-aux-Roses, Grenoble, Marcoule et Saclay.

Publié le 30 novembre 2018

Le CEA mobilise les compétences de ses équipes afin de faire avancer la recherche sur les maladies infectieuses, notamment celle du sida :

  • l'Institut de biologie structurale (IBS, Grenoble) est spécialisé dans la recherche en microbiologie moléculaire et structurale, grâce à ses partenaires européens ESRF, ILL et EMBL ;
  • le Service de pharmacologie et immunoanalyse de l'Institut de biologie Frédéric Joliot, situé à Saclay et Marcoule, développe des outils de diagnostic comme les tests d'approche de terrain « Point of care » (POCT) ou « au pied du malade », et des analyses « omiques » ;
  • Idmit (Infectious deseases models for innovative therapies), laboratoire de l'Institut de biologie François Jacob à Fontenay-aux-Roses, étudie les mécanismes de transmission et dissémination des pathogènes et du développement des maladies infectieuses chez l'homme.

Les recherches des équipes d'Idmit

Les chercheurs d'Idmit s'intéressent au sida depuis de nombreuses années. Leurs objectifs principaux sont les suivants :

  • comprendre les mécanismes de transmission du VIH, notamment lors des contacts sexuels, afin de mieux identifier les moyens de les bloquer par un traitement prophylactique ou la vaccination. Les chercheurs du CEA sont reconnus, notamment, pour leurs travaux sur les facteurs du sperme qui influencent la transmission vaginale ou rectale du VIH, présent dans ce milieu sous la forme de particules virales libres ou des cellules infectées, et leur impact sur les stratégies d'inhibition par les anticorps ou les microbicides. Les résultats les plus récents ont été présentés au congrès international HIVR4P en octobre dernier (Cavarelli M et al, Desjardins D et al). L'étude Marlin et al (doi: 10.4049/jimmunol.1700320), a par exemple montré qu'une vaccination avec un candidat vaccin induit des réponses immunitaires dans l'ensemble du corps, y compris au niveau des muqueuses sexuelles qui sont les sites principaux d'entrée du VIH.
  • Identifier les réservoirs de virus dans l'organisme et les moyens de mieux les atteindre par les antiviraux et les nouvelles stratégies d'immuno-modulation. La persistance du virus a des conséquences importantes sur l'installation d'une inflammation chronique et l'épuisement des mécanismes de défense de l'hôte. Cette recherche implique plusieurs des équipes d'Idmit/IMVA associés à la fois, à des programmes précliniques et cliniques coordonnés par les chercheurs de notre unité. Ces recherches bénéficient également des moyens technologiques d'Idmit et, plus généralement, de l'IBFJ, en particulier, le CEA initie un programme ambitieux soutenu par la société ViiV et l'ANRS pour la visualisation par imagerie in vivo (TEP-TDM), chez l'homme et chez l'animal, de la distribution de médicaments antiviraux et de la cartographie des sites de réplication du virus.
  • Elaborer de nouvelles approches de vaccination pour les quelles Idmit est associé aux consortiums Européens EHVA et EAVI2020. Les premiers résultats de ces travaux ont également été présentés au congrès international HIV R4P, en octobre dernier.

Les principaux enjeux de demain en infectiologie, consisteront à identifier de nouveaux mécanismes de défense de l'hôte et de nouvelles cibles contre les bactéries, les virus et les parasites. L'objectif est multiple, il s'agit de :

  • mettre au point de nouveaux traitements ou vaccins ;
  • développer des tests de diagnostic pour cibler rapidement les patients « résistants » afin de limiter la propagation ;
  • faciliter le traitement et la prise en charge ;
  • anticiper les crises sanitaires liées à des maladies infectieuses émergentes.

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Idmit (Infectious Diseases Models for Innovative Therapies) est une infrastructure nationale pour la recherche préclinique sur les maladies infectieuses humaines créée dans le but d’accélérer le transfert d’innovations de la recherche fondamentale vers la clinique. © L.Godart/CEA

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