Le CEA, salué par le ministre comme organisme à la pointe de la recherche sur les technologies de l’hydrogène, avait été missionné pour réaliser une vaste enquête sur les perspectives réelles de la filière. Il s’est chargé de recueillir la vision et la stratégie des acteurs majeurs du secteur en interviewant notamment une cinquantaine d’industriels. En étroite interaction avec la DGEC, des propositions ont ensuite été synthétisées sous la forme d’une feuille de route remise au ministre fin mars.
Grâce à ce travail, le ministre a pu mesurer le potentiel que représente l’hydrogène pour accompagner la transition énergétique de la France. Ce gaz pourrait en effet contribuer dans l’avenir pour décarboner le mix énergétique français et développer des filières industrielles.
Le plan national de déploiement de l’hydrogène est organisé autour de 3 grands axes :
- la création d’une filière industrielle décarbonée avec des objectifs spécifiques comme la décarbonation de 10% de la production d’hydrogène industriel d’ici à 2023 ;
- le développement des capacités de stockage des énergies renouvelables ;
- le développement de solutions zéro émission pour les transports routiers, ferrés, fluviaux, etc.
En ce qui concerne la partie recherche, l’administrateur général François Jacq a rappelé que « le CEA mène des recherches sur l’hydrogène depuis plus de 50 ans et qu’il dispose déjà de nombreuses réalisations dans le domaine. Il se positionne en lien avec les industriels pour faire émerger des réalisations concrètes comme en témoignent les nombreux partenariats déjà engagés ».
L’administrateur général a notamment cité deux axes de recherche particulièrement importants dans le contexte du déploiement actuel à venir :
- la préparation de la seconde génération des technologies d’électrolyse pour la production d’hydrogène industriel. Le CEA poursuivra ses travaux sur l’électrolyse haute température qui présente un intérêt manifeste en raison de sa versatilité (stockage / production d’électricité à partir d’un même système) et pourrait à moyen terme succéder aux technologies déjà disponibles sur le marché (alcalin et PEM) ;
- le développement de projets de démonstrateurs pour les zone non interconnectées (ZNI) qui viseraient à décarboner les réseau énergétiques de ces zones tout en faisant monter en parallèle le niveau de compétence industrielle.