Le Japon et la France ont annoncé en 2014 et 2015 qu’ils se lançaient dans le défi de « l’exascale », visant à mettre au point à l’horizon 2020-2025 la nouvelle génération de super-ordinateurs, 100 fois plus performante que la génération actuelle.
Cet accord doit permettre à la France et au Japon de joindre leurs forces dans la course mondiale sur ce sujet stratégique. Les approches françaises et japonaises comportent par ailleurs de nombreuses similarités non seulement dans leurs choix technologiques, mais également sur l’importance accordée à la construction d’écosystèmes d’utilisateurs autour de ces nouveaux super-ordinateurs.
Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un accord entre le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche français et le Ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports et des Sciences et Technologies japonais (MEXT) signé récemment.
Le périmètre de la collaboration couvre le développement de composants logiciels open source, organisés au sein d’un environnement pouvant bénéficier aussi bien aux concepteurs de matériel qu’aux développeurs de logiciel et d’applications, sur des architectures x86 aussi bien que ARM. L’approche open source est particulièrement indiquée pour conjuguer les efforts respectifs des partenaires, rapprocher les environnements logiciels sur ces architectures aujourd’hui encore très différentes, et donner le plus de résonance possible aux résultats – notamment par des contributions au projet collaboratif OpenHPC.
Les sujets prioritaires retenus concernent les environnements et les langages de programmation, les supports d’exécution, et les ordonnanceurs de travaux optimisés en fonction de l’énergie. Les indicateurs et métriques de performance et d’efficacité font l’objet d’attention particulière - avec la préoccupation centrale de concevoir des calculateurs utiles et au meilleur rendement possible – ainsi que la formation et le développement des compétences. Enfin, les premières applications inscrites dans la collaboration concernent la chimie quantique et la physique de la matière condensée, ainsi que la tenue sismique des installations nucléaires.
Signature de l'accord CEA-RIKEN pour l'exascale. (c) DR © DR