La réalisation du Global Carbon Atlas est un
effort collaboratif sans précédent dans la communauté scientifique des
chercheurs sur le CO2. La conception et réalisation de l’Atlas ont été
coordonnées par le Laboratoire des sciences du climat et de
l’environnement (LSCE- CEA/CNRS/UVSQ).
Pour
la première fois, cet outil apporte des données rigoureuses, basées sur
des observations et des modèles qui quantifient les émissions
anthropiques et les puits naturels de CO₂. Les données des émissions,
préparées et harmonisées par le Carbon Dioxide Information and Analysis
Center aux USA, sont acessibles en libre accès depuis le site Internet.
Il fait appel à de nouveaux outils de visualisation interactive, pour
générer des cartes et infographies, dont les données seront traçables à
partir des sources scientifiques et donc comparables entre elles.
Il permet par exemple de visualiser :
- que la Chine était le premier émetteur de CO2 en 2012 mais le 44ème si on analyse les valeurs par habitant ;
- que la part du gaz naturel a considérablement augmenté dans les émissions des Etats-Unis ;
- que l’Inde a émis plus de CO2 que la Russie pour la première fois en 2008 ;
- que les puits de CO2 simulés par les modèles du carbone océanique
sont plus importants dans l’océan Atlantique Nord que dans l’océan
Pacifique nord ;
- que les puits de carbone dans la végétation étaient proches de zéro pendant l’évènement El Niño de 1998.
Le Global Carbon Atlas est conçu pour différents types d’utilisateurs
Pour
les politiques climatiques et les négociations internationales, les
journalistes, les ONG et le secteur privé, l’atlas apporte des données
harmonisées sur les émissions de CO2 par pays afin d’aider à
comprendre les tendances, à comparer différents pays et mettre en œuvre
des actions concrètes de lutte contre le changement climatique.
Pour
le grand public, l’atlas permet de montrer les émissions par pays, et
leur évolution pluriannuelle et offre une découverte interactive de la
transformation du cycle du carbone depuis le début de l’Ere
industrielle.
Enfin, pour les plus curieux
et le monde scientifique, l’atlas offre un service de cartes
interactives de visualisation des flux de CO₂ sur l’ensemble de la
planète. Elles sont établies à partir de différents modèles d’inversion
atmosphérique et du cycle du carbone de l’océan, de la végétation et des
sols dont les résultats ont été apportés par plus de 30 groupes de
recherche dans le monde entier. Ces cartes interactives permettent de
comparer les résultats de différents modèles. Elles facilitent les
synthèses et aident à comprendre les mécanismes qui contrôlent les flux
de CO₂ sur chaque région du globe.