Préfacé par la Ministre des Armées, Florence Parly, ce livre retrace, à travers les contributions d’une vingtaine d’auteurs – historiens, politologues, journalistes et grands témoins -, dont le directeur des applications militaires du CEA François Geleznikoff, l’histoire de la dissuasion française sous le prisme de la Résistance ; il souligne en particulier le rôle des scientifiques dans l’aventure atomique française.
Il peut paraître surprenant d’accoler les deux termes « Résistance » et « Dissuasion » à une époque, la Seconde Guerre mondiale, où la dissuasion nucléaire française n’existait pas encore. Toutefois, les racines de celle-ci remontent bien à ce conflit, comme en témoignent le caractère pionnier des travaux scientifiques de Frédéric Joliot et de son équipe au Collège de France, ainsi que le rôle clé joué par les atomiciens de la France Libre tout au long de la guerre.
Pour la Résistance française, le nucléaire fut très tôt identifié comme un enjeu majeur de souveraineté et un moyen pour la France de se reconstruire une fois libérée. Une leçon essentielle s’imposa à l’issue de ces années de guerre : l’existence de la France en tant que pays libre ne va pas de soi. C’est ainsi que l’aventure atomique se poursuit, avec la création, en octobre 1945, par le général de Gaulle, du CEA, le lancement secret sous la Quatrième République du programme nucléaire militaire, et la consécration de la dissuasion nucléaire sous la Cinquième République.
Aujourd’hui encore, la dissuasion nucléaire demeure la garantie ultime de la sécurité, de la protection et de l’indépendance de la Nation. Cette continuité, la France la doit en grande partie à la perpétuation de cet « esprit de résistance », qui s’exprime à travers la dissuasion nucléaire et ceux qui la servent au quotidien.
Au sein du CEA, la Direction des applications militaires est chargée de missions au service de la défense et de la sécurité. Notamment, elle conçoit, réalise et maintient en condition opérationnelle les têtes nucléaires de la dissuasion ainsi que les réacteurs nucléaires pour la propulsion des bâtiments de la Marine nationale. Elle apporte aussi son appui aux Autorités nationales dans la lutte contre la prolifération nucléaire et contre le terrorisme.
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