Vous êtes ici : Accueil > Actualités > L’impact de l’additif E171 dans les allergies alimentaires

Découvertes et avancées | Résultat scientifique | Santé & sciences du vivant | Allergies

L’impact de l’additif E171 dans les allergies alimentaires


Dans le cadre d’une étude conduite sur un modèle animal, des chercheurs du CEA-Joliot​ et de l’Inrae montrent que l’exposition pré et périnatale au dioxyde de titane (E171) augmente le risque de survenue d’une allergie alimentaire, particulièrement chez les mâles.

Publié le 1 mars 2024

​Interdit dans l'alimentation par l'Union européenne en 2022, tout en tolérant l'écoulement des stocks, le dioxyde de titane est un additif qui a largement été utilisé depuis les années 1960 pour ses propriétés blanchissantes. Connu sous le nom E171, il est entré dans la composition de nombreuses confiseries, pâtisseries et autres préparations industrielles. Aujourd'hui, le TiO2 demeure autorisé comme colorant et opacifiant dans les médicaments et on le retrouve dans les dentifrices et cosmétiques.

L'additif E171 a fait l'objet de nombreuses études, révélant qu'il franchissait la barrière placentaire chez l'Homme et qu'il était excrété dans le lait chez la souris. C'est pourquoi des chercheurs du laboratoire d'immuno-allergie alimentaire (CEA-Inrae) se sont intéressés à son implication dans les allergies alimentaires. En constante augmentation, ces dernières concerneraient 10 % de la population dans les pays occidentaux, touchant particulièrement les enfants.

Précisément, les biologistes ont évalué l'effet de E171 sur l'apparition de ces allergies chez des souris, mâles et femelles. Leurs résultats indiquent qu'une exposition alimentaire depuis la préconception, à des doses réalistes de l'additif par rapport à une exposition alimentaire humaine, augmente l'intensité de la réaction allergique induite par le lait de vache. Ils montrent également que la tolérance alimentaire à ce même aliment est réduite, mais seulement dans la descendance mâle des souris. De même, des analyses multi-omiques, réalisées en amont de l'induction de l'allergie, montrent que cet effet pourrait résulter de l'altération du développement de l'homéostasie intestinale, observée de manière plus marquée chez les mâles. Or, cette homéostasie jour un rôle important dans l'imperméabilité de la barrière épithéliale ainsi que dans l'immunité et la qualité du métabolisme général.




Informations sur l'expérimentation animale

Haut de page