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Fait marquant

Un grand pas vers l’automatisation des tests de biologie cellulaire grâce à des biomatériaux


​​ Des chercheurs de l’Irig [collaboration] ont montré qu’il était possible de réaliser des tests d’adhésion et de réponse cellulaire aux facteurs de croissance plus proches de la réalité lorsque ceux-ci sont exprimés à la surface de matériaux biomimétiques réalisés par auto-assemblage et viennent de développer une plate-forme de tests entièrement automatisée qui représente un énorme atout pour la biologie cellulaire.​

Publié le 29 septembre 2022
Texte original repris avec l'aimable autorisation du CNRS.

Les tests d’adhésion et de réponse cellulaire aux facteurs de croissance sont largement utilisés pour comprendre le comportement des cellules, leur différenciation et leurs disfonctionnements, révélateurs de nombreuses pathologies comme le cancer. Ces tests se font en général sur des plaques de verre composées de 96 « puits » à l’intérieur desquels les cellules sont stimulées par différents facteurs de croissance en solution. Des scientifiques de l’Irig ont montré qu’il était possible de conduire des tests encore plus réalistes avec des facteurs de croissance non plus en solution, mais exprimés à la surface de matériaux biomimétiques réalisés par auto-assemblage. Ces biomatériaux qui miment véritablement l’environnement des cellules sont assemblés pas à pas par un pipetage manuel très chronophage. La possibilité de fabriquer de telles plateformes de tests de façon automatisée serait un énorme atout pour la biologie cellulaire.

Dans ce contexte, les scientifiques viennent de développer, en collaboration avec des chercheurs du Laboratoire des matériaux et du génie physique (CNRS-Université Grenoble Alpes) et du Laboratoire interdisciplinaire de physique (CNRS-Université Grenoble Alpes), un protocole entièrement automatisé pour fonctionnaliser des plaques multipuits en verre avec différents matériaux biomimétiques déposés de façon individuelle dans chacun des puits par un robot de manipulation de liquides. La caractérisation de la réponse cellulaire peut ensuite être menée grâce à un système d’acquisition d’images et d’analyse également automatisés. Ce protocole a été testé sur l’effet du sulfate d’héparane, un polysaccharide présent dans le milieu extracellulaire des tissus animaux, sur la bioactivité de protéines morphogéniques osseuses. Cet outil s’est avéré extrêmement précis et efficace pour étudier l’impact de nombreux paramètres (jusque 96 différents facteurs) sur la réponse cellulaire. La possibilité de fabriquer ces biomatériaux complexes dans le format standard des plaques 96 puits à l’aide d’un robot permet d’atteindre une complexité, une reproductibilité et une richesse de tests inaccessibles à un utilisateur même expérimenté. Ces résultats sont parus dans la revue Applied Materials and Interfaces.


Illustration du protocole d'automatisation de la construction et l'utilisation de plateformes de tests de biologie cellulaire à base de biomatériaux auto-assemblés.
© Elisa Migliorini /CEA

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