Cet accord reconnaît que les deux nations partagent de nombreux points communs liés à leur histoire de recherche nucléaire. L’une et l’autre maîtrisent le cycle du combustible, y compris le retraitement, et ont à répondre aux mêmes enjeux en matière de gestion des déchets et de démantèlement. La France et le Royaume-Uni ont l’une comme l’autre conduit de larges programmes de conception, construction et exploitations de réacteurs nucléaires sur des décennies. L’accord signé à Amiens tire parti de ces caractéristiques partagées pour identifier des opportunités de coopérations au bénéfice des deux pays. Ces coopérations pourraient inclure les domaines suivants :
- Utilisation optimisée des installations de recherche et partage de l’expertise en recherche et développement pour le nucléaire civil dans les deux pays ;
- Coopération sur les technologies existantes pour l’électronucléaire civil, qu’il s’agisse de la conception, de la gestion ou du démantèlement d’installations ;
- Coopération sur la R&D du cycle du combustible et la gestion de long terme des matières nucléaires dans le cadre des futurs scénarios internationaux sur l’énergie nucléaire ;
- Développement des réacteurs nucléaires du futur (génération IV) et des installations associées.
Après la signature de l’accord à Amiens, l’Administrateur général du CEA, Daniel Verwaerde, a estimé que : « Le nucléaire civil redevient un sujet essentiel de la relation franco-britannique. La France et le Royaume Uni ont une histoire de recherche nucléaire très proche, et ils font face aux mêmes défis ; un renforcement de la coopération entre le CEA et le NNL était dès lors logique et même indispensable. Elle est le complément scientifique de nos ambitions industrielles communes pour cette énergie. Je me félicite que cet engagement ait pu être conclu en marge du sommet franco-britannique. Ceci confirme que le nucléaire est un sujet structurant pour la relation entre nos deux pays ; nous rendrons d’ailleurs compte de l’avancée de nos travaux lors des prochains sommets. La coopération CEA-NNL contribuera, pour l’avenir, à maintenir nos compétences respectives, à mieux utiliser les moyens de chacun et à partager nos expériences. C’est indispensable pour continuer d’offrir à nos deux pays des solutions scientifiquement éprouvées pour un nucléaire durable. »