La gazéification hydrothermale, une filière prometteuse de production de biométhane
La gazéification hydrothermale permet de produire du biométhane à partir de boues, en intégrant une réutilisation efficace de la chaleur issue du procédé. Convaincus du potentiel de cette technologie dans la production de gaz renouvelables, le CEA et GRDF ont lancé le projet Gazhyvert afin d’évaluer la faisabilité de ce procédé. Les résultats expérimentaux obtenus, ainsi que l’étude technico-économique et environnementale qui a suivi, ont permis de démontrer la pertinence et l’efficacité de cette technologie. Le projet, nommé Gazhyvert 2, a pour principal objectif de définir les adaptations nécessaires pour une industrialisation de la gazéification hydrothermale à horizon 2025. Il contribuera à la montée en maturité de la technologie afin d’aboutir à la conception d’un ou plusieurs démonstrateurs industriels.
Valoriser la biomasse liquide grâce à la gazéification hydrothermale
Procédé thermochimique innovant, la gazéification hydrothermale permet de produire du gaz renouvelable à partir de matière organique liquide. En opérant à haute température – de 500°C à 700°C – et pression élevée – environ 300 bars –, cette technologie permet de convertir jusqu’à 90 % du carbone de la biomasse en biogaz, grâce aux propriétés de l’eau à l’état supercritique. Elle garantit également la récupération des sels minéraux (azote, phosphore, potassium…) utilisables comme nutriments et fertilisants durables. S’agissant des ressources, les boues de stations d’épurations non-épandables ni compostables peuvent ainsi être utilement valorisées par gazéification hydrothermale, à la fois pour une valorisation matière et énergétique.