En partenariat avec les Éditions Nathan et en étroite collaboration avec les scientifiques ayant participé au colloque « Notre-Dame et la Chimie » (février 2022), la fondation de la Maison de la chimie propose aux enseignants et aux élèves un dossier consacré au sujet « Comment la chimie peut-elle contribuer à la conservation du patrimoine ? » dont le plomb est le fil conducteur.

Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris, vieille de plus de 850 ans, a pris feu au niveau de sa charpente. Une partie du plomb présent dans la toiture et dans la flèche est parti en poussières dans les fumées de l'incendie. Pour objectiver une éventuelle exposition au plomb due à l'incendie, il fallait pouvoir distinguer le plomb émis par l'incendie du plomb, ou plutôt des plombs, déjà présents dans la ville.

« Du plomb, mais lequel ? »

Cette question pourra être choisie par les bacheliers pour leur présentation du Grand oral. Pour les aider dans leur préparation, une fiche pédagogique préparée avec la contribution de Sophie Ayrault, directrice de recherches au LSCE, présente les différentes sources de plomb dans la ville de Paris, qui comme toutes les communautés urbaines du monde, a une longue histoire avec le plomb. Des éléments fondamentaux sont rappelés concernant les isotopes du plomb, ainsi que des informations sur la mise en pratique de la géochimie isotopique. La conclusion porte sur la place de la signature isotopique du plomb de Notre-Dame par rapport aux autres sources parisiennes. Il est montré que, parmi tout le plomb présent dans Paris, il est maintenant possible de déterminer s'il peut provenir ou non de l'incendie de Notre-Dame.

Retrouvez le dossier complet ici.