Fort de sa spécialisation en modélisation mathématique pour explorer les processus d’apprentissage et de décision, Maxime Maheu a étudié, durant sa thèse, la façon dont le comportement humain et l’activité cérébrale sont influencés par les événements sensoriels passés. Il a notamment mis en évidence que le cerveau dispose de plusieurs systèmes d’inférence lui permettant d’apprendre les régularités environnementales : certains cherchent des régularités locales, d’autres globales ; certains apprennent des tendances statistiques tandis que d’autres cherchent des règles fixes. Maxime Maheu a soutenu sa thèse ("Perceiving regularity in sequences: behavioural, neural and computational signatures") en novembre 2019. Le prix « Bettencourt pour les jeunes chercheurs » de la Fondation Bettencourt-Schueller, reçu le 30 novembre 2020, va l’aider à financer ses recherches post-doctorales au University Medical Center Hamburg-Eppendorf (Allemagne).
Son travail de thèse a été réalisé sous la direction de Florent Meyniel et Stanislas Dehaene (UNICOG/NEUROSPIN) qui s’intéressent plus largement à la façon dont le cerveau estime et utilise l’incertitude. Florent Meyniel, responsable de l’équipe « Computational brain » s’est vu attribué en septembre la prestigieuse bourse ERC Starting Grant pour poursuivre ses travaux sur l’inférence bayesienne. (cf.
"Florent Meyniel, lauréat du prestigieux appel « ERC Starting grant »").
Ce n’est pas la première fois que la Fondation Bettencourt Schueller récompense ou soutient des travaux de chercheurs d’UNICOG. Ainsi, en 2019, elle avait contribué au financement de la plateforme d’imagerie profonde (« Deep Imaging Platform ») de Timo van Kerkoerle (cf.
"NeuroSpin : Deep Imaging Plateform, une nouvelle plateforme unique en France pour imager l’activité neuronale").
Maxime Maheu au Centre de Neurobiologie Moléculaire de Hamburg (ZMNH), devant un équipement de microchirurgie cérébrale. © M. Maheu