Grâce au dispositif d'alerte rapide de télescopes spatiaux en rayons X (Swift et Fermi), le réseau terrestre de télescopes Tcherenkov de H.E.S.S. a pu pointer vers la région signalée dès qu'elle est apparue dans le ciel namibien et détecter un signal gamma de très haute énergie, quatre heures après le top départ.
Une équipe de H.E.S.S., coordonnée par un chercheur de l'Irfu, est actuellement en train d'analyser cet événement, le 3e détecté au sol, en relation avec une campagne d'observations dans toutes les longueurs d'onde accessibles. L'ensemble de ces signaux permettra de caractériser aussi complètement que possible le sursaut gamma GRB190829A et, peut-être, de comprendre le scénario astrophysique qui l'a engendré.
La fréquence des sursauts gamma est aléatoire et environ journalière. Dans le domaine des rayons X, les sursauts gamma sont caractérisés par une première phase très active dont la durée se compte en secondes ou minutes. Celle-ci est suivie d'une émission rémanente à plus basse énergie qui décroît lentement pendant plusieurs mois. Certains sursauts gamma semblent associés à la fusion d'étoiles à neutrons, comme en témoigne l'observation concomitante d'ondes gravitationnelles et d'un sursaut gamma, le 17 août 2017, et d'autres, comme GRB190829A, ont été associés à l'effondrement et à l'explosion d'étoiles massives.