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Fait marquant | Communiqué de presse

Per- et Poly-FluoroAlkyles (PFAS)

Les PFAS peuvent altérer la santé du placenta pendant la grossesse


​​​​​​​​​Dans une nouvelle étude réalisée auprès de 367 femmes enceintes, des scientifiques du CEA-Irig, de l’Inserm, de l’Université Grenoble Alpes (UGA), et du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (CHU), ont examiné l’impact des polluants per- et poly-fluoroalkyles (PFAS) sur le placenta, organe​ qui assure les échanges sanguins entre la mère et le fœtus​​.​​​​
Les résultats ont été p​ubliés le 30 janvier 2025 dans la revue Environment International.

Publié le 20 février 2025

Extrait du Communiqué de presse Inserm​ du 13/02/2025
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Notre quotidien est de plus en plus envahi par les substances per- et poly-fluoroalkylées (PFAS) en raison de leurs propriétés antiadhésives et imperméables ainsi que de leur résistance aux fortes chaleurs. Or, les PFAS ​présentent des effets indésirables pour la mère et l’enfant. P​lusieurs travaux suggèrent que l’exposition aux PFAS augmente le risque de donner naissance à des bébés de petit poids ou de souffrir de troubles hypertensifs pendant la grossesse.
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​Un consortium de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, du CEA, de l’UGA et du CHU de Grenoble s'est penché sur les ​conséquences de l’exposition à treize per- et poly-fluoroalkyles sur la santé du placenta. Ils​ ont constaté que trois d’entre eux semblent affecter l’intégrité des villosités placentaires, structures qui assurent les échanges entre le sang maternel et le réseau vasculaire fœtal.

​Des travaux de recherche précédents avaient déjà déterminé comment les PFAS affectent le poids et la vascularisation du placenta.
​​Cette étude est la première à disposer de marqueurs histologiques spécifiques, qui rendent compte de la structure du placenta qui permmetent d'appréhender les mécanismes par lesquels les PFAS pourraient affecter la santé placentaire.

« Selon de précédentes études, les dérégulations dans les échanges fœto-maternels seraient associés aux retards de croissance intra-utérins et au développement de la prééclampsie », explique Nadia Alfaidy, directrice de recherche à l’Inserm, chef d'équipe au CEA-Irig, et co-dernière autrice de cette étude. La prééclampsie se caractérise par une hypertension artérielle et une présence importante de protéines dans les urines.

Ces résultats se fondent sur une cohorte de 367 mères (et de leurs enfants) recrutées entre 2014 et 2017 dans la région grenobloise (cohorte SEPAGES).​

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